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Un correspondant de Reuters refoulé à l'aéroport de Beyrouth le mois dernier

Un correspondant de Reuters refoulé à l'aéroport de Beyrouth le mois dernier

Le journaliste jordanien et correspondant de Reuters Suleiman al-Khalidi. Photo d'archives REUTERS/Ali Jarekji

Les autorités libanaises ont refoulé le mois dernier un correspondant jordanien de l'agence Reuters, l'arrêtant à l'aéroport avant de le mettre à bord d'un vol vers la Jordanie, rapporte l'agence.

En mission au Liban, Suleiman al-Khalidi a d'abord été interrogé par la Sûreté générale à son arrivée à l'aéroport de Beyrouth puis détenu durant la nuit, avant d'être mis sur un vol vers la Jordanie.

L'agence raconte que son journaliste a pris un vol pour la capitale libanaise le 2 août, mais a été arrêté par les autorités au niveau des comptoirs de contrôle de passeports. Ils lui ont demandé de leur remettre son ordinateur portable professionnel et son téléphone mobile, selon le témoignage de l'intéressé. Reuters affirme que les autorités libanaises n'ont pas explicité les raisons ayant motivé cet interrogatoire. Lorsque Suleiman al-Khalidi a refusé de remettre son matériel aux autorités, celles-ci l'ont transféré vers la zone de refoulement avant de l'embarquer sur un vol en partance pour Amman le lendemain.

Reuters avait écrit aux autorités libanaises leur réclamant de revenir sur leur décision. La direction générale de la Sûreté générale a répondu en faisant savoir que les lois libanaises "garantissent un environnement favorable à la liberté de la presse, mais n'a pas dit si la décision d'expulser le journaliste serait invalidée". "L'interdiction d'entrée décidée à l'encontre du journaliste est une décision purement souveraine de l'État libanais et n'est en aucun cas liée au travail ou à la profession" de Suleiman al-Khalidi, a ajouté la direction de la Sûreté générale, dans sa lettre. Elle précise qu'il s'agit d'un refus d'entrée plutôt que d'un refoulement, car il n'y avait aucun tampon d'entrée sur le passeport du journaliste.

Suleiman al-Khalidi est le correspondant en chef de Reuters en Jordanie et en Syrie. Il travaille pour l'agence depuis 25 ans et a couvert l'actualité en Jordanie, Syrie, mais aussi en Irak, au Liban, en Libye et dans les pays du Golfe.

Selon le rapport annuel publié par Reporters sans frontières (RSF), le Liban occupe la 107e place sur 180 en matière de liberté de la presse, perdant ainsi cinq places par rapport au classement 2020. Une régression qualifiée d'inquiétante par les observateurs.

Les autorités libanaises ont refoulé le mois dernier un correspondant jordanien de l'agence Reuters, l'arrêtant à l'aéroport avant de le mettre à bord d'un vol vers la Jordanie, rapporte l'agence.En mission au Liban, Suleiman al-Khalidi a d'abord été interrogé par la Sûreté générale à son arrivée à l'aéroport de Beyrouth puis détenu durant la nuit, avant d'être mis sur un vol...