Les autorités saoudiennes ont annoncé samedi avoir intercepté trois missiles balistiques tirés depuis le Yémen voisin et visant la province orientale ainsi que les villes de Najran et Jazan dans le sud.
Des débris provenant de l'interception se sont éparpillés dans la ville orientale de Dammam, blessant deux enfants et endommageant 14 maisons, selon un porte-parole du ministère de la Défense, sans précisions sur la gravité des blessures.
"La défense aérienne saoudienne a intercepté et détruit (3) missiles balistiques et (3) drones chargés de bombes lancés par la milice houthi soutenue par l'Iran", a déclaré un porte-parole, le général de brigade Turki Al-Malki, dans un communiqué qualifiant ce comportement de "brutal et irresponsable". Selon la télévision publique El-Ekhbariya, qui a également fait état de cette interception, la coalition s'est engagée à prendre des "mesures strictes" pour protéger les civils.
A la tête d'une coalition militaire depuis 2015, l'Arabie saoudite intervient au Yémen au côté des forces gouvernementales face aux rebelles. Elle est régulièrement la cible de tirs de missiles ou de drones lancés par les houthis, soutenus par l'Iran, rival du royaume saoudien. Les houthis n'ont pas fait de commentaire dans l'immédiat.
Cette attaque intervient quatre jours après deux frappes de drones contre l'aéroport international d'Abha (sud), qui ont fait huit blessés et ont été attribuées aux rebelles houthis par les médias officiels saoudiens. Elle survient également quelques heures avant la prise de fonctions dimanche du nouvel envoyé des Nations unies pour le Yémen, Hans Grundberg.
L'est de l'Arabie saoudite abrite d'importantes infrastructures pétrolières. Une précédente attaque en septembre 2019 a réduit momentanément de moitié la production de pétrole du pays.
Le conflit au Yémen a fait des dizaines de milliers de morts et déplacé des millions de personnes. Il s'agit selon l'ONU de la pire crise humanitaire au monde. Les houthis, qui contrôlent la majorité du nord du Yémen et la capitale Sanaa, réclament à Riyad la fin du blocus aérien et maritime imposé à leur pays comme condition préalable à un accord de cessez-le-feu.
Les plus commentés
Le faux pas de Samir Geagea… et de l’opposition ?
Crimes israéliens commis au Liban dès le 7 octobre : quelle suite au recours du gouvernement libanais devant la CPI ?
« Lollars », « éligibles », « illégitimes »... les vrais enjeux de la classification des dépôts