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Agenda - Hommage

Farès Sassine, un érudit hors pair

Dans un article publié par L’Orient-Le Jour le samedi 28 août sous la rubrique « Hommage », Béchara Menassa, écrivain et constitutionnaliste, s’est interrogé : « Farès Sassine, qui es-tu ? »

La longue et profonde amitié qui me liait à Farès depuis l’enfance me permet de répondre à cette question en affirmant qu’il est un érudit hors pair.

Il ne pouvait pas ne pas lire. Pour lui, l’acquisition de la connaissance n’est pas seulement une source de satisfaction intellectuelle, mais une question de vie. Il ne serait pas exagéré de dire qu’il s’est approprié la devise suivante : « Je connais, donc je suis. »

Il est hors pair, tout d’abord, parce qu’il avait une exceptionnelle culture encyclopédique : philosophie, littérature, économie, histoire, sociologie, politique, droit, musique, cinéma, théâtre, arts et dernièrement, lors d’une table ronde à laquelle il a participé à Zahlé, j’ai découvert qu’il avait des dons de théologien.

Il est hors pair, ensuite, parce qu’il a réussi à réaliser la difficile conciliation entre « l’étendue », qui est l’apanage de l’encyclopédiste, et la « profondeur », qui est le propre du savant.

Les connaissances qu’il avait acquises n’étaient pas uniquement, pour lui, un ensemble de renseignements qui méritent d’être thésaurisés, mais des instruments destinés à rendre des services utiles à la science qui se rapporte aux domaines qui lui étaient familiers.

Il les envisageait dans leurs rapports entre elles en vue de les comparer et de mettre en relief les racines qui les rapprochent et les dénominateurs communs qui préparent l’ouverture sur des horizons nouveaux.

Il est hors pair, enfin, parce qu’il n’était pas « l’intellectuel en pantoufle ». Il n’était pas coupé du réel. Il dégustait la vie dans toutes ses dimensions : les voyages, l’art culinaire, le goût de l’élégance et surtout le sens de l’humour qu’il puisait dans la finesse de son esprit et dans le comportement des gens à l’école, à l’université, dans les salles de conférences et dans les salons littéraires. Dans les milieux intellectuels les plus remarquables, il s’est distingué par une perspicacité et une hauteur de vue sans pareilles. Son humour faisait la gaieté, contenait un message et rappelait toujours l’intelligence étincelante que Dieu lui a généreusement donnée.

Cher Farès.

Tu sais parfaitement que tu fais partie de mon patrimoine affectif.

Je te dis adieu, mais tu peux être sûr que je ne t’oublierai jamais.


Dans un article publié par L’Orient-Le Jour le samedi 28 août sous la rubrique « Hommage », Béchara Menassa, écrivain et constitutionnaliste, s’est interrogé : « Farès Sassine, qui es-tu ? »La longue et profonde amitié qui me liait à Farès depuis l’enfance me permet de répondre à cette question en affirmant qu’il est un érudit hors pair.Il ne pouvait pas ne pas lire. Pour lui, l’acquisition de la connaissance n’est pas seulement une source de satisfaction intellectuelle, mais une question de vie. Il ne serait pas exagéré de dire qu’il s’est approprié la devise suivante : « Je connais, donc je suis. »Il est hors pair, tout d’abord, parce qu’il avait une exceptionnelle culture encyclopédique : philosophie, littérature, économie, histoire, sociologie, politique, droit, musique, cinéma, théâtre,...