Le procureur général de la Békaa, Mounif Barakat, a engagé des poursuites mercredi contre Ibrahim et Maroun Sakr pour "accaparement et stockage de carburant et blanchiment d'argent", après la saisie dans des réservoirs leur appartenant d'1,5 million de litres d'essence, en pleine pénurie de ce produit dans le pays. Selon des informations de la chaîne locale LBCI, les frères Sakr encourent jusqu'à sept ans de prison. La première audience prévue dans cette affaire a été fixée au 30 septembre.
Par ailleurs, la première juge d'instruction de la Békaa, Amani Salamé, a émis un mandat d'arrêt à l'encontre de Maroun Sakr et accordé à l'avocat de son frère un délai de 15 jours pour présenter un recours pour vice de forme concernant les procédures engagées contre lui. La semaine dernière, un mandat d'amener avait été émis à l'encontre d'Ibrahim Sakr.
La saisie effectuée par l'armée des réservoirs appartenant à la famille Sakr, qui possède un réseau de stations-service dans le pays, est une des plus importantes menées depuis le début de ces opérations dans le courant du mois d'août. Le million et demi de litres avaient été divisés dans une quarantaine de cuves enterrées dans un champ de la région de Zahlé. Les produits confisqués avaient été distribués à des hôpitaux, des boulangeries et à d’autres services essentiels. Ibrahim Sakr et son frère, tous deux proches des Forces libanaises, ont été arrêtés puis relâchés par les FSI sur ordre d’un juge le 24 août. De leur côté, les Forces libanaises avaient annoncé dans un communiqué qu’elles ne leur assuraient aucune couverture politique et que le parti était prêt à coopérer avec la justice pour les besoins de l’enquête.
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