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Dernières Infos - Crise au Liban

Retrait de "lollars" : la commission des Finances réclame une augmentation du taux de 3.900 LL

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Le député Ibrahim Kanaan (2e à droite) présidant une réunion de la commission parlementaire des Finances et du Budget, au siège de la Chambre à Beyrouth, le 2 septembre 2021. Photo Ali Fawaz / Parlement libanais

Le député Ibrahim Kanaan (Metn, CPL), qui préside la commission parlementaire des Finances et du Budget, a réclamé jeudi une augmentation du taux pour les retraits de "lollars", les dollars bloqués en banque depuis le début de la crise en octobre 2019, qui est jusqu'à présent fixé à 3.900 livres libanaises (LL) pour un dollar. Le député aouniste a toutefois appelé à ce que les montants de ces retraits soient limités. 

Selon un dispositif institué en avril 2020 par la circulaire n° 151 de la Banque du Liban (BDL), les déposants dont les fonds en devises ont été bloqués par les restrictions bancaires, imposées illégalement depuis le début de la crise, peuvent retirer en livres des montants fixés par les banques, à un taux qui a toujours été supérieur à la parité officielle de 1 507,5 livres pour un dollar, mais inférieur aux taux du marché parallèle (autour de 18.000 livres pour un dollar ce mercredi) – qui est devenu le véritable marqueur de la dépréciation de la livre. La circulaire n° 151 a été prolongée à deux reprises, la dernière fois en mars dernier pour six mois supplémentaires, donc jusqu'à fin septembre. 

"Pourquoi les déposants et les citoyens continuent-ils à être opprimés ?", a lancé M. Kanaan a l'issue d'une réunion de la commission qu'il dirige, au Parlement. "Nous n'avons pas de proposition fixe concernant le taux de change, mais nous nous demandons pourquoi les retraits (de lollars, ndlr) continuent à être effectués au taux de 3.900 LL depuis 2020 alors que le dollar continue d'augmenter sur le marché parallèle", a-t-il déclaré. Il a dès lors appelé à ce qu'un taux "plus intéressant" soit envisagé, mais en limitant les montants mensuels qui peuvent être retirés. Le député aouniste a toutefois précisé que ce taux plus élevé devrait être appliqué "uniquement sur les retraits mensuels" et non sur les prélèvements effectués par la banque pour les remboursements de prêts immobiliers ou d'achat de voiture. 

Il a souligné que le gouvernement, représenté par le ministre Wazni, est en faveur d'une telle modification du taux de retrait des lollars et que les discussions étaient "sérieuses" à ce sujet. "La commission des Finances fait tout pour qu'un minimum des droits des gens soit respecté", a-t-il ajouté, soulignant avoir demandé à la BDL de préparer sa "vision pour le futur" face à la crise et au "futur gouvernement qui, nous l'espérons verra bientôt le jour" de mettre sur pied un plan de relance de l'économie. 

Au début de la réunion de la commission, les députés ont écouté les points de vue du ministre sortant des Finances, Ghazi Wazni, de la Banque du Liban (BDL) et de l'Association des banques du Liban (ABL) concernant le taux de retrait des lollars. 

Le député Ibrahim Kanaan (Metn, CPL), qui préside la commission parlementaire des Finances et du Budget, a réclamé jeudi une augmentation du taux pour les retraits de "lollars", les dollars bloqués en banque depuis le début de la crise en octobre 2019, qui est jusqu'à présent fixé à 3.900 livres libanaises (LL) pour un dollar. Le député aouniste a toutefois appelé à ce que les...