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Dernières Infos - Formation du gouvernement

Rien ne justifie le retard après les facilités prodiguées par le président, affirment les députés aounistes



Rien ne justifie le retard après les facilités prodiguées par le président, affirment les députés aounistes

Le logo du groupe parlementaire aouniste. Photo Ani.

Le groupe parlementaire aouniste a affirmé mardi dans un communiqué publié à l'issue de sa réunion hebdomadaire que rien ne justifiait le retard dans la formation du gouvernement après "les grandes facilités prodiguées par le président de la République" Michel Aoun. 

Le Liban est sans gouvernement effectif depuis août 2020. Après l'échec de Moustapha Adib et Saad Hariri à former une nouvelle équipe ministérielle, c'est Nagib Mikati qui a été chargé de cette mission depuis le 26 juillet dernier. Celui-ci n'y est pas encore parvenu. Les tractations pour la répartition des portefeuilles ministériels entre les communautés battent leur plein.

"Les Libanais attendent la formation d'un gouvernement qui assumera ses responsabilités dans la résolution des crises dans les plus brefs délais, et le groupe parlementaire considère que rien je justifie le retard après les grandes facilités accordées par le président de la République et au vu de la coopération existante entre le chef de l'État et le Premier ministre désigné (...)", souligne le communiqué des députés aounistes. 

Par ailleurs, le groupe présidé par l'ancien ministre Gebran Bassil a réaffirmé "la nécessité de soutenir l'armée libanaise et les forces de sécurité par tous les moyens (...) à travers une campagne nationale globale". Il a également appelé "à accélérer la délivrance de la carte d'approvisionnement".  Plus tôt dans la journée, le ministre libanais sortant de l'Intérieur Mohammad Fahmi avait déploré une hausse des désertions parmi les Forces de sécurité intérieure (FSI, police), lesquelles sont payées en livres libanaises et ont vu leur pouvoir d'achat s'effondrer au rythme de la chute de la monnaie nationale face au dollar. Cette situation fait craindre une dégradation de la situation sécuritaire dans un Liban déjà frappé par un effondrement socio-économique inédit.

Abordant par ailleurs la réduction draconienne des heures d’approvisionnement en électricité, le groupe parlementaire aouniste estime qu'il faut accorder à Électricité du Liban "les fonds nécessaires pour acheter le fuel et assurer 12 à 16 heures par jour d'alimentation".

Enfin, le groupe a estimé qu'il "est honteux que le Liban n'ait pas encore adopté une loi sur le contrôle des capitaux, moins de deux ans après le début de la crise financière, alors que des pays similaires ont pu adopter une telle loi en quelques jours". Il a aussi demandé "l'ouverture d'un véritable débat au Parlement sur la manière de récupérer et de préserver l'argent des déposants". 

Depuis le début de la crise économique au Liban en juillet 2019, les banques ont imposé aux déposants de nombreuses restrictions, les empêchant notamment d'avoir accès à leurs avoirs en dollars. Afin de faire face à la crise, la commission parlementaire des Finances et du Budget avait approuvé le 7 juin dernier une proposition de loi instaurant un contrôle formel des capitaux, mais celle-ci n’a toujours pas été adoptée en séance plénière.

Le groupe parlementaire aouniste a affirmé mardi dans un communiqué publié à l'issue de sa réunion hebdomadaire que rien ne justifiait le retard dans la formation du gouvernement après "les grandes facilités prodiguées par le président de la République" Michel Aoun. Le Liban est sans gouvernement effectif depuis août 2020. Après l'échec de Moustapha Adib et Saad Hariri à former...