Des députés de Tripoli réclament le rétablissement de la sécurité et l'approvisionnement de la région en carburants

Au moment où la sécurité à Tripoli (Liban-Nord) est de plus en plus instable avec l’aggravation de la crise des carburants et la réduction des heures d’approvisionnement en électricité, les députés de la ville ont tenu une réunion au bureau du Premier ministre désigné Nagib Mikati, afin d'aborder les problèmes de la région et les besoins de ses habitants.

A l'issue de la réunion, le député Samir el-Jisr a insisté au nom des députés réunis sur la nécessité de rétablir la sécurité "de manière ferme" dans la région. Il a également souligné l'importance de réunions régulières de la branche Liban-Nord du Conseil central de sécurité pour "suivre les derniers développements et contenir tout incident sécuritaire avant qu'il ne dégénère".

L'approvisionnement de la région en courant électrique a aussi été abordé par les responsables, rapporte l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Le directeur général d'Électricité du Liban (EDL) Kamal Hayek a informé les personnes réunies qu'un projet est en cours d'élaboration au ministère de l'Énergie afin d'augmenter les heures d'approvisionnement du Liban-Nord en électricité afin qu'elles atteignent 8 heures par jour. 

Les députés ont par ailleurs discuté avec la directrice générale du Pétrole au ministère de l'Énergie et de l'Eau, Aurore Féghali, de la distribution du mazout dans la région. Ils ont insisté sur "la nécessité de bien en organiser la distribution et d'augmenter la part de la ville de 30%, en accordant la priorité aux boulangeries et aux propriétaires de générateurs privés".  Une commission regroupant les députés Mohammad Kabbara, Fayçal Karamé et Ali Darwiche a été désignée afin de suivre ce dossier.

La ville de Tripoli connaît régulièrement des incidents sécuritaires sur fond de pénurie de carburants, au moment où les autorités, absentes sur le terrain, ne semblent toujours pas pouvoir contrôler la situation. La région est paralysée par de longues heures de rationnement en courant électrique. Ses habitants sombrent dans des conditions de vie difficiles au vu de l'effondrement socio-économique du pays. La branche Liban-Nord du Conseil central de sécurité avait décidé dimanche dernier, à l'issue d'une réunion d'urgence, d'interdire la circulation des mobylettes dès la tombée de la nuit et de multiplier les barrages fixes et mobiles.