Des jeunes de Aanqoun, localité chiite du Liban-Sud, ont réparé lundi les dégâts causés par des habitants de leur village sur un petit autel religieux de Maghdouché, localité chrétienne voisine, suite à une recrudescence des tensions dimanche sur fond de pénurie de carburants. Depuis la matinée, la situation restait calme dans les deux localités, où la troupe était déployée.
"Pour mettre un terme aux incidents entre les deux localités, des jeunes de Aanqoun ont pris l'initiative de réparer les dégâts et le verre endommagé sur un des petits autels religieux à l'entrée orientale de Maghdouché", rapporte notre correspondant dans la région Mountasser Abdallah. Une photo montre trois personnes en train de remplacer les vitres de ce petit monument dédié à saint Charbel.
Dimanche, après avoir bloqué la route menant de leur village à Maghdouché et mis le feu à des bois environnants, des jeunes de Aanqoun s'en étaient pris à des habitants de Maghdouché ainsi qu'à des maisons et des véhicules, provoquant la panique des habitants. Des contacts politiques, initiés notamment par le mouvement Amal du président de la Chambre, Nabih Berry, dont des partisans sont accusés d'avoir participé à ces actes de vandalisme, et le déploiement de l'armée, avaient permis d'apaiser les tensions.
De premiers incidents avaient éclaté il y a plusieurs jours, lorsque des habitants de Aanqoun avaient menacé à l'arme blanche des propriétaires de stations-service de Maghdouché, les poussant à ouvrir boutique afin de se procurer du carburant, contrairement à une décision prise par les autorités municipales. Ces tensions socio-économiques avaient suscité la crainte d'une polarisation confessionnelle.
Les plus commentés
Un milliard d'euros pour aider le Liban ou pour... « acheter son silence » ?
Le mouvement estudiantin pour la Palestine peut-il changer la donne à Washington ?
Le plan arabe en quatre étapes pour l’après-guerre à Gaza