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Dernières Infos - Crise au Liban

Des équipes de la municipalité de Beyrouth chargées d'"aider" Ramco à évacuer les déchets


Des équipes de la municipalité de Beyrouth chargées d'

Des ordures dans une rue de Beyrouth, en 2016. Photo d'archives AFP / PATRICK BAZ

La municipalité de Beyrouth a annoncé vendredi la formation d'"équipes" composées de pompiers, d'employés et d'ouvriers de la municipalité qui allaient "aider" la société Ramco, normalement en charge de la collecte, à évacuer les détritus qui s'amoncellent depuis plusieurs jours dans les rues de la capitale. L'entreprise peine à accomplir cette tâche en raison, selon un communiqué de la municipalité, des répercussions de la crise économique. 

"L'origine" de ce nouvel épisode de la crise des déchets est "l'effondrement de la monnaie nationale, l'augmentation des prix des carburants et les pénuries de ces matières", selon ce texte. Ces facteurs "impactent le contrat établi" entre les autorités municipales et Ramco, dont les coûts opérationnels ont "décuplé". Pour tenter de réduire les piles de déchets qui s'accumulent dans les rues, et le temps que des "moyens légaux" pour résoudre cette crise soient trouvés entre l'entreprise et les autorités, le mohafez de Beyrouth, Marwan Abboud, a décidé de mettre sur pied des "équipes" composées de pompiers, de gardes municipaux, d'employés et d'ouvriers afin "d'aider" Ramco à évacuer les déchets des rues. La municipalité réclame par ailleurs aux dirigeants de "trouver des solutions à la crise des déchets et à la dépréciation" de la livre libanaise, qui sont "à la base de nombreux problèmes" que connaît l'Etat. 

Ces dernières semaines, la collecte de déchets avait déjà été menacée dans le Metn et le Kesrouan en raison d'incidents répétitifs dans la décharge côtière de Bourj Hammoud-Jdeidé où les déchets de ces régions atterrissent. Ces incidents, qui ont déjà été signalés à plusieurs reprises depuis le début de l’année, sont causés par des pillards et des ferrailleurs qui s’introduisent de manière quotidienne dans la décharge pour y voler des matériaux recyclables. Une pratique de plus en plus répandue en ces temps de crise, mais qui donne lieu à des accrochages avec les employés du site et entrave leur travail.

La collecte et le traitement des déchets connaissent des crises à répétition au Liban, où les autorités se contentent uniquement de trouver des solutions provisoires. 

La municipalité de Beyrouth a annoncé vendredi la formation d'"équipes" composées de pompiers, d'employés et d'ouvriers de la municipalité qui allaient "aider" la société Ramco, normalement en charge de la collecte, à évacuer les détritus qui s'amoncellent depuis plusieurs jours dans les rues de la capitale. L'entreprise peine à accomplir cette tâche en raison, selon un communiqué...