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Dernières Infos - Crise au Liban

Le Hezbollah met en garde contre une "catastrophe" si un nouveau gouvernement n'est pas formé

Le groupe parlementaire du Hezbollah. Photo d'archives ANI

Au moment où le Liban poursuit son effondrement socio-économique et connaît de graves pénuries en matières de première nécessité, le groupe parlementaire du Hezbollah a mis en garde contre "une catastrophe" vers laquelle se dirige le pays si un nouveau cabinet n'était pas bientôt formé. 

"L'aggravation de la crise générale dans le pays et ses répercussions successives et dangereuses, notamment les coupures de courant, les pénuries d'essence, de mazout et de médicaments, ne sont que des échantillons et des exemples qui permettent d'estimer l'ampleur de la catastrophe vers laquelle nous nous dirigeons si nous ne trouvons pas d'issue au blocage gouvernemental", ont estimé les députés du parti chiite dans un communiqué.

Les pourparlers se sont poursuivis jeudi entre le Premier ministre désigné Nagib Mikati et le chef de l'État Michel Aoun, qui se sont entretenus en fin d'après-midi à Baabda. La mise en place d'un nouveau cabinet semble toutefois semée d'embûches, les responsables ne s'étant toujours pas mis d'accord sur certains noms de ministrables et la répartition de certains portefeuilles. Nagib Mikati a dans ce contexte quitté jeudi Baabda sans faire de déclarations, se contentant d'un simple "Inchallah, espérons". 

Nagib Mikati avait été nommé Premier ministre le 26 juillet dernier. Avant lui, Saad Hariri et Moustapha Adib avaient fini par jeter l'éponge après avoir échoué à s'entendre avec Michel Aoun sur le processus. Entre-temps, le Liban demeure sans gouvernement actif depuis plus de deux ans et s'enlise de plus en plus dans la pire crise socio-économique de son histoire contemporaine. Dans ce contexte de crise, et alors que les pénuries de carburants se poursuivent depuis plusieurs mois, le groupe parlementaire du Hezbollah a appelé les autorités concernées à poursuivre les perquisitions de stocks illégaux de carburants et à faire en sorte que les personnes qui mettent en danger la vie des Libanais rendent des comptes.

Chargée de suivre la distribution des carburants pour un mois par le Conseil de défense, l'armée libanaise s'active au quotidien en vue de saisir des produits stockés illégalement ou destinés à la contrebande vers la Syrie. Entre-temps, des files d'attente interminables continuent de s'allonger devant les stations-service. Des incidents sécuritaires y ont lieu au quotidien et se multiplient de manière inquiétante. Pour tenter de remédier à la crise, les responsables réunis à Baabda samedi dernier avaient décidé une levée partielle des subventions sur le carburant et annoncé que les prix seraient alors calculés selon un taux de 8 000 livres pour un dollar jusqu’à fin septembre, contre 3 900 livres depuis fin juin. Cette décision a provoqué une hausse de près de 70 % des prix officiels de l’essence, du mazout et du gaz, mais n’a pas suffi à débloquer la crise. Les prix des carburants ont ainsi triplé en deux mois depuis que la Banque du Liban, dont les réserves ont atteint un seuil critique, a commencé à rationner ses subventions en juin.

Au moment où le Liban poursuit son effondrement socio-économique et connaît de graves pénuries en matières de première nécessité, le groupe parlementaire du Hezbollah a mis en garde contre "une catastrophe" vers laquelle se dirige le pays si un nouveau cabinet n'était pas bientôt formé. "L'aggravation de la crise générale dans le pays et ses répercussions successives et...