Rechercher
Rechercher

Dernières Infos - Crise au Liban

Les FL signent une pétition contre Diab et l'accusent de "manquement à ses devoirs"

Les FL signent une pétition contre Diab et l'accusent de

Le drapeau des Forces libanaises. Photo ANI

Le groupe parlementaire des Forces libanaises a signé jeudi une pétition contre le Premier ministre sortant Hassane Diab et certains membres de son équipe, les accusant de manquer à leurs devoirs et d'être à l'origine de la très grave crise économique et sociale dans laquelle le Liban se débat depuis l'été 2019. Cette crise, rappelle-t-on, est marquée notamment par une dégringolade vertigineuse de la livre libanaise face aux devises étrangères et par une pénurie des produits de première nécessité, tels que les médicaments et les carburants. Ces circonstances ont poussé près de 78% de la population sous le seuil de pauvreté, selon l'ONU.

"Les députés (des FL) ont signé une pétition contre le chef du gouvernement sortant et plusieurs ministres qui ont manqué à leurs devoirs, ce qui a causé la grave crise dont souffrent les Libanais sur tous les plans, notamment au niveau de la pénurie de médicaments, carburants et électricité", a expliqué le parti chrétien dans un communiqué publié jeudi. Il a précisé que cette démarche est conforme aux articles 70 et 80 de la Constitution (portant sur le droit de la Chambre à accuser le Premier ministre et les membres du gouvernement de manquement à leurs obligations), ainsi qu'aux dispositions des articles 18 et 19 de la loi 13/90 relative à l'action de la Haute cour chargée de juger les présidents et ministres. 

A l'issue d'une séance parlementaire tenue à l'Unesco vendredi dernier, le vice-président des FL et député du Chouf, Georges Adwan, avait annoncé que sa formation préparait une pétition contre le chef du gouvernement sortant, lui imputant la responsabilité de l'effondrement du pays sur tous les plans.

Georges Okaïs, député FL de Zahlé a de son côté indiqué que pour qu'elle soit mise sur les rails, la pétition a besoin des signatures de 26 parlementaires, soit le cinquième des 117 membres de la Chambre, comme le stipule la loi 13/90. Et de préciser que son parti entend entrer en contacts avec des groupes parlementaires pour qu'ils signent eux aussi la pétition. "Il ne faut pas oublier la notion de la reddition des comptes que le pouvoir en place néglige complètement, tout en maintenant ses politiques destructrices", a souligné M. Okaïs, insistant sur le fait que la pétition vise à mettre le gouvernement sortant face à ses responsabilités, ses échecs ayant mené aux catastrophes actuelles". 

Le Liban est sans gouvernement effectif depuis plus d'un an, le cabinet de Hassane Diab ayant démissionné six jours après la double explosion meurtrière du 4 août 2020 au port de Beyrouth, alors que le pays est plombé par la crise la plus grave de son histoire moderne. Depuis qu'il a jeté l'éponge, Hassane Diab refuse de réunir un Conseil des ministres, en arguant du fait que son équipe n'a pas le droit de prendre des décisions en période d'expédition des affaires courantes.

Le parti des Forces libanaises, farouche opposant au pouvoir en place, multiplie les appels à la formation rapide d'un nouveau cabinet, à la redynamisation de l'équipe Diab, mais surtout à la tenue d'élections législatives qui permettraient d'opérer un changement au niveau de la majorité parlementaire, actuellement articulée autour du Hezbollah et de ses alliés.

Le groupe parlementaire des Forces libanaises a signé jeudi une pétition contre le Premier ministre sortant Hassane Diab et certains membres de son équipe, les accusant de manquer à leurs devoirs et d'être à l'origine de la très grave crise économique et sociale dans laquelle le Liban se débat depuis l'été 2019. Cette crise, rappelle-t-on, est marquée notamment par une dégringolade...