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Dernières Infos - Crise au Liban

Routes coupées dans plusieurs régions pour dénoncer les pénuries en série


Routes coupées dans plusieurs régions pour dénoncer les pénuries en série

Des manifestants bloquant la route menant de Tripoli ) Beyrouth, en face de l'hôtel Palma, le 19 août 2021. Photo fournie par notre correspondant Michel Hallak

La colère continue de gronder dans la rue au Liban au moment où les pénuries en série et l'effondrement socio-économique paralysent plusieurs secteurs dans le pays. Dans ce contexte, de nombreuses routes ont été bloquées jeudi par des protestataires dans plusieurs régions du pays pour dénoncer la détérioration de leurs conditions de vie.

Selon notre correspondant Mountasser Abdallah, un groupe de protestataires ont coupé la route Bawaba el-Faouqa dans le quartier principal de Saïda dans le sud du pays à l'aide de bennes à ordures afin de dénoncer la détérioration de leurs conditions de vie. L'agence nationale d'information (Ani, officielle) précise de son côté que l'autoroute menant vers cette grande ville a été bloquée dans les deux sens de la circulation. Selon le centre de gestion du trafic routier (TMC), la circulation a également été bloquée près de la mosquée Hariri à Saïda.

Au Liban-Nord, l'axe routier principal menant de Tripoli à Beyrouth a également été bloqué par des manifestants et des propriétaires de taxi en face de l'hôtel Palma. Au cours de ce sit-in, les manifestants ont déploré les pénuries de mazout et d'essence dans le pays. Selon le centre de gestion du trafic routier (TMC), la circulation a été brièvement interrompue sur l'autoroute du Nord reliant Qalamoun à Beyrouth.  Des manifestants ont aussi bloqué l'autoroute qui mène de Chekka à Beyrouth.

Des protestataires ont également bloqué la circulation à la sortie nord de Beyrouth, à Dora, dans les deux sens de circulation de l'autoroute. Des protestataires ont notamment manifesté devant une station-service de la localité après ne pas être parvenus à s'approvisionner en essence.

Les pénuries de carburants, de médicaments et de produits de base ainsi que l'effondrement économique et financier du pays font sombrer plus de la moitié de la population sous le seuil de pauvreté, leur pouvoir d'achat étant réduit à néant. De longues files d'attente d'automobilistes s'agglutinent au quotidien devant les stations-service pour ne remplir que quelques litres d'essence. La Banque du Liban avait annoncé le 11 août qu'elle ne pouvait plus subventionner les importations de carburant, ses réserves ayant atteint un seuil critique. L'arrêt des subventions qui impliquerait une hausse de plus de 300% des prix des hydrocarbures a provoqué un tollé sur la scène politique et dans la rue. Aucune décision officielle n'a toutefois encore été prise à ce sujet, ce qui paralyse encore plus le pays.


La colère continue de gronder dans la rue au Liban au moment où les pénuries en série et l'effondrement socio-économique paralysent plusieurs secteurs dans le pays. Dans ce contexte, de nombreuses routes ont été bloquées jeudi par des protestataires dans plusieurs régions du pays pour dénoncer la détérioration de leurs conditions de vie.Selon notre correspondant Mountasser Abdallah,...