Araji : Des médicaments dès la semaine prochaine dans les pharmacies, si...

Le président de la commission parlementaire de la Santé, Assem Araji, a estimé vendredi que si la Banque du Liban et les sociétés importatrices "assument leurs responsabilités", des médicaments devraient être livrés dans les pharmacies "la semaine prochaine". 

"Le ministre sortant de la Santé Hamad Hassan a contacté le gouverneur Riad Salamé il y a deux jours pour lui rappeler ce qui avait été convenu concernant les subventions sur les médicaments pour les maladies chroniques, le lait infantile et les vaccins pour enfants", a indiqué M. Araji, interrogé sur les ondes de la "Voix du Liban". Le ministre a pressé M. Salamé de commencer à transférer les fonds requis aux sociétés importatrices afin qu'elles puissent fournir les médicaments aux pharmacies, a ajouté le député. Et d'estimer que "les médicaments commenceront à arriver la semaine prochaine dans les officines si la BDL et les sociétés importatrices assument leurs responsabilités". 

M. Araji a fait cette mise au point alors que la banque centrale avait annoncé mercredi soir arrêter de subventionner les importations de carburant, refusant de puiser dans les réserves obligatoires des banques auprès d'elle pour financer le mécanisme de subventions. 

Pour sa part, le ministre sortant de la Santé, Hamad Hassan, qui a tenu une réunion avec les responsables au sein du ministère autour du dossier des médicaments, a fait état d'un accord entre la Banque du Liban et les importateurs, la Banque centrale assurant poursuivre ses subventions à hauteur de 50 millions de dollars par mois.

Le 16 juillet, le ministère de la Santé avait publié une liste de médicaments en vente libre importés qui ne seraient plus subventionnés au taux officiel de 1.507,5 livres libanaises pour un dollar, alors que la crise économique  continue de sévir au Liban et que les réserves de la BDL ont atteint un seuil critique. Les subventions restent toutefois normalement en place pour les médicaments contre les maladies chroniques et les troubles neurologiques, ainsi que pour les préparations pour nourrissons et les vaccins. Mais malgré cette décision, les pénuries de médicaments se poursuivent, notamment en raison du manque de clarté concernant le taux auquel les médicaments non-subventionnés doivent être achetés et vendus, au stockage illégal et à la contrebande, et au retard pris par la banque centrale pour approuver le déblocage de fonds aux sociétés importatrices.