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Société - Coronavirus au Liban

Le variant Delta "se propage toujours rapidement" : 1.817 nouveaux cas et quatre décès en 24h

Pour le directeur de l'hôpital gouvernemental Rafic Hariri, la forte hausse des contaminations intervient "au pire moment" en raison de la situation difficile que traversent les hôpitaux.

Une femme recevant une dose de vaccin anti-covid au Liban. Photo d'archives Marc Fayad

Le variant Delta de la pandémie de coronavirus se propage toujours rapidement dans un Liban déjà en crise, 1.817 nouveaux cas de contamination et quatre décès ont été enregistrés au cours des dernières 24 heures, selon le rapport quotidien publié jeudi par le ministère de la Santé. Parmi ces nouveaux cas, 29 ont été détectés parmi des voyageurs arrivés à Beyrouth depuis l'étranger. Ces chiffres portent à 578.367 le nombre de contaminations cumulées depuis février 2020, date de l'apparition de la pandémie dans le pays. Parmi ces cas, on dénombre un total de 7.962 décès et 540.493 rémissions. Sur les cas toujours actifs, 419 sont hospitalisés dont 176 admis en soins intensifs. Le taux de positivité au virus par rapport au nombre de tests effectués est passé à 7,9%, un chiffre de plus en plus alarmant.

Le ministère de la Santé a en outre précisé dans son rapport que 27,1% des personnes éligibles ont reçu depuis mi-février une première dose, et 22 % les deux nécessaires pour atteindre l'immunité la plus complète possible avec les vaccins Pfizer, AstraZeneca, Spoutnik-V ou Sinopharm. Cette campagne de vaccination contre le coronavirus se poursuit, bien que lentement, afin d'accélérer l'immunisation collective, et comprend désormais les jeunes de 24-29 ans inscrits sur la plateforme conçue à cet effet avant le 31 juillet. Le ministre sortant de la Santé Hamad Hassan avait annoncé mercredi que les jeunes âgés de plus de 12 ans peuvent désormais s'inscrire sur cette plateforme afin de revoir prochainement les vaccins. Depuis cette annonce, "5.912 personnes nées entre les années 2006 et 2010 se sont inscrites le 11 août", a précise jeudi la plateforme Impact conçue pour la vaccination par le ministère de la Santé.

Le pire moment
Pour le directeur de l'hôpital gouvernemental Rafic Hariri, Firas Abiad, la forte hausse des contaminations enregistrée hier (plus de 2.500 cas) intervient "au pire moment" en raison de la situation difficile que traversent les hôpitaux au Liban. Selon lui, les pénuries de carburant et de médicaments, ainsi que la situation difficile que traverse le personnel de santé paralysent ce secteur. Ces chiffres montrent que le variant Delta "se propage toujours rapidement", estime-t-il. "Les établissements sanitaires pourront-ils faire face à la demande croissante d'hospitalisation ?", s'est-il également interrogé, déplorant le fait que les frais dépensés par les hôpitaux pour traiter les patients atteints de Covid-19 lors de la dernière vague hivernale n'ont toujours pas été remboursés. Selon le spécialiste, "il est probable que cette situation, déjà mauvaise, se détériore encore davantage".

Suite au nouveau pic épidémique dans le pays, qui poursuit son effondrement socio-économique et dont le secteur hospitalier est au bord du gouffre, les autorités ont souhaité durcir les mesures prises pour contenir le virus, en exigeant notamment un pass sanitaire dans les lieux publics, sans toutefois que cela ne semble strictement appliqué dans les faits. La vaccination obligatoire a également été recommandée pour tous les fonctionnaires et toutes les personnes travaillant dans les établissements de soins de santé, orphelinats, maisons de retraite, institutions pédagogiques, universités, banques, centres commerciaux et commerces de produits alimentaires. Enfin, le port du masque est obligatoire dans tous les lieux publics. Face à cette situation, les avis des dirigeants concernant un éventuel nouveau bouclage en septembre divergent.

Dans ce contexte, la Commission nationale de suivi des mesures préventives contre le coronavirus a émis jeudi de nouvelles recommandation. Elle a demandé que le vaccin soit accessible à tout fonctionnaire. Cela étant, elle a de nouveau recommandé que dans les ministères et administrations publiques "les personnes non vaccinées ou qui refusent de se faire vacciner présentent un test PCR négatif de moins de 72 heures", notant que "ce test serait à leur charge". A propos des voyageurs arrivant au Liban, elle a recommandé que la direction générale de l'aviation civile et la Sûreté générale fassent appliquer rigoureusement les périodes de quarantaine dans des hôtels pour les personnes en provenance de pays considérés à risque d'un point de vue pandémique. Enfin, elle a demandé que la direction générale de l'Aviation civile soumette les passagers voyageant hors du Liban moins d'une semaine à un test PCR à leur retour à l'aéroport de Beyrouth et le cas échéant à une quarantaine dans un hôtel.

Le variant Delta de la pandémie de coronavirus se propage toujours rapidement dans un Liban déjà en crise, 1.817 nouveaux cas de contamination et quatre décès ont été enregistrés au cours des dernières 24 heures, selon le rapport quotidien publié jeudi par le ministère de la Santé. Parmi ces nouveaux cas, 29 ont été détectés parmi des voyageurs arrivés à Beyrouth...

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