Manifestation de Palestiniens devant le siège de l'Unrwa pour réclamer des "aides urgentes"

Une association de réfugiés palestiniens a manifesté jeudi à Saïda devant le siège de l'Unrwa, agence de l’ONU chargée des réfugiés palestiniens au Proche-Orient, afin de protester contre la réduction des aides fournies et de réclamer un soutien "urgent".

Selon notre correspondant dans la région, Mountasser Abdallah, les réfugiés ont protesté contre "la réduction des services offerts par l'Unrwa et le retard de l'octroi d'aides promises aux Palestiniens". Ils ont ainsi réclamé "la distribution d'aides urgentes financières mensuelles", mais aussi "une couverture entière des frais des soins hospitaliers et un soutien académique pour les enfants". L'association a également rappelé "la nécessité que les Nations unies consacrent un budget annuel fixe qui ne dépend pas de contributions de volontaires" afin de répondre à leurs besoins au vu de la crise socio-économique dans laquelle s'enlise le pays depuis deux ans. Les réfugiés palestiniens ont enfin souhaité que l'Unrwa consacre un montant de 40 dollars à tous les réfugiés au Liban chaque mois, et non seulement aux moins de 18 ans comme cela était convenu avec l'agence. 

En difficulté économique en raison du manque de fonds versés par ses donateurs, l'Unrwa avait salué début avril la reprise de l'aide américaine, suspendue depuis 2018 alors que les Etats-Unis constituaient jusque-là le principal donateur de l'organisation chargée de gérer des écoles et de fournir une aide médicale à quelque cinq millions de réfugiés palestiniens au Moyen-Orient.

Selon un recensement des réfugiés organisé en 2017 par le Comité de dialogue libano-palestinien (LPDC) et la Direction centrale des statistiques et du Bureau central des statistiques palestinien, près de 175.000 réfugiés palestiniens vivent au Liban, un nombre auquel s'ajoutent les 18.601 Palestiniens arrivés ces dernières années de Syrie. La majorité d'entre eux vit dans des conditions précaires, dans des camps ou des regroupements informels.