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Nos Lecteurs ont la Parole

Ces larmes que je n’arrive pas à retenir

Ma tête entre les mains et ce bourdonnement ininterrompu percutant ma cervelle, bourdonnement dont je pensais pouvoir oublier la violence.

Des cercueils brandis vers le ciel en signe d’imploration posthume, des veuves qui hurlent la douleur et des mères qui tentent de retrouver les morceaux de leurs fils éclatés. Des sœurs qui ne reverront jamais leurs frères et des frères qui supplient la mort d’épargner leurs pères.

Ma tête entre les mains. Les deux mains qui tirent de toute leur force sur mes tempes implosées, et la brûlure de ces larmes que je n’arrive pas à retenir, partant des yeux pour arriver nulle part…

Nulle part.

Orgueils orgiaques servis à la table de quelques guignols qui n’ont pas fini d’envoyer au front ceux qui ont encore la naïveté de croire qu’en arrosant la terre de sang, on récolte des fleurs.

Morts dans ces cercueils dansants portés à bras-le-corps par ceux qui ont survécu à l’horreur du carnage. Et entre mes mains, une tête qui va exploser devant ce spectacle joué et rejoué jusqu’à l’usure de mon corps meurtri de voir mon Beyrouth cracher ses poumons de dentelle à la figure du monde…

Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « courrier » n’engagent que leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement le point de vue de L’Orient-Le Jour. Merci de limiter vos textes à un millier de mots ou environ 6 000 caractères, espace compris.

Ma tête entre les mains et ce bourdonnement ininterrompu percutant ma cervelle, bourdonnement dont je pensais pouvoir oublier la violence.Des cercueils brandis vers le ciel en signe d’imploration posthume, des veuves qui hurlent la douleur et des mères qui tentent de retrouver les morceaux de leurs fils éclatés. Des sœurs qui ne reverront jamais leurs frères et des frères qui supplient...

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