Rechercher
Rechercher

Dernières Infos - Liban

La levée des immunités, premier pas vers la vérité, soulignent les députés aounistes

La levée des immunités, premier pas vers la vérité, soulignent les députés aounistes

Le logo du CPL. Photo Ani

Le groupe parlementaire aouniste, dont le Courant patriotique libre de Gebran Bassil est la principale composante, a de nouveau appelé mardi à la levée immédiate des immunités des responsables politiques et sécuritaires que le juge Tarek Bitar, chargé de l'enquête sur la double explosion meurtrière au port de Beyrouth, le 4 août 2020, demande à interroger, estimant que cette démarche est le premier pas vers la vérité.

Après avoir catégoriquement rejeté une enquête internationale, les autorités libanaises avaient dessaisi de ses fonctions le premier juge chargé d'enquêter sur l'affaire, Fadi Sawan, qui avait inculpé plusieurs  hauts responsables. Début juillet, son remplaçant, le juge Tarek Bitar, annonçait son intention d'interroger Hassane Diab et demandait au Parlement de lever l'immunité de trois députés ayant occupé des postes ministériels "en vue d'intenter des poursuites pour potentielle intention d'homicide, négligence et manquements". Le Parlement a aussitôt réclamé des "preuves" supplémentaires, ce que le juge avait refusé.

Dans un communiqué publié à l'issue de sa réunion électronique hebdomadaire, tenue à la veille de la première commémoration de la déflagration au port, le groupe aouniste a souligné que la levée  immédiate des immunités est "le premier pas vers la vérité et l'identification des coupables, que ce soit par négligence ou complicité". Et les députés de dénoncer "toutes les tentatives de fuir la justice ou d'atermoyer devant la gravité du drame et ses conséquences", appelant à "faciliter la tâche au juge Bitar, en lui permettant d'entendre des politiciens et responsables sécuritaires comme bon lui semble, quitte à engager des poursuites contre les personnes suspectées".

Début juillet, le juge Bitar avait demandé la levée d'immunité de quatre anciens ministres (dont trois sont actuellement députés) et de responsables sécuritaires pour les mettre en examen et engager des poursuites à leur encontre pour "éventuelle intention d'homicide, négligence et manquements".  Tentant de court-circuiter cette procédure, plusieurs députés, dont des parlementaires relevant des groupes du président du Parlement Nabih Berry et du leader du Courant du Futur Saad Hariri, ont signé une pétition pour que les responsables en question soient poursuivis devant la haute cour chargée de juger les ministres et le président de la République. 

Concernant le processus de formation du gouvernement attendu depuis plus d'un an, et alors que le Liban sombre dans une crise économique inédite, le groupe parlementaire aouniste a "réitéré son appel à la mise en place d'une équipe ministérielle dirigée par Nagib Mikati, désigné Premier ministre le 26 juillet dernier, et ce en accord avec le président de la République", espérant que le prochain cabinet sera "capable de mener le chantier des réformes et de mettre le pays sur la voie du redressement économique et financier".

Lundi, Nagib Mikati s'était entretenu à Baabda avec le président Michel Aoun, pour la quatrième fois depuis sa désignation. S'exprimant à l'issue de l'entretien, il a affirmé que le gouvernement ne verra pas le jour avant la commémoration de l'explosion au port de Beyrouth le 4 août comme il le "souhaitait". Sur un ton plus ferme que lors de ses précédents points de presse, le chef du gouvernement désigné a mis les points sur les i : le délai pour trouver une entente sur le dossier du gouvernement n'est pas "indéfiniment ouvert" et la rotation au niveau des portefeuilles régaliens (les Finances, l'Intérieur, la Défense et les Affaires étrangères) ne sera pas sur la table. L'obstacle concernant l'attribution du ministère de l'Intérieur (actuellement aux mains de ministres sunnites) que Michel Aoun veut inclure dans son lot ministériel, quelques mois avant les législatives de mai 2022, reste donc entier.

Le groupe parlementaire aouniste, dont le Courant patriotique libre de Gebran Bassil est la principale composante, a de nouveau appelé mardi à la levée immédiate des immunités des responsables politiques et sécuritaires que le juge Tarek Bitar, chargé de l'enquête sur la double explosion meurtrière au port de Beyrouth, le 4 août 2020, demande à interroger, estimant que cette démarche...