Les familles et collègues des dix pompiers envoyés éteindre l'incendie au port de Beyrouth le 4 août 2020, et qui se sont retrouvés en première ligne de la déflagration meurtrière qui a détruit une partie de Beyrouth et fait plus de 200 morts, se sont rassemblés mardi à la caserne de la Quarantaine afin de leur rendre hommage, à la veille de la première commémoration de cette catastrophe.
La cérémonie a commencé par la diffusion d'une vidéo représentant les derniers moments des dix soldats du feu et mêlant reconstitution et vidéos du drame. Des photos des dix victimes étaient brandies par leurs proches lors d'hommages musicaux, selon des images retransmises en direct dans les médias.
Le 4 août 2020, Ralph Mallahi, Rami Kaaki, Élie Khouzami, Charbel Hitti, Joe Noun, Nagib Hitti, Sahar Farès, Michel Hawa, Joe Bou Saab et Charbel Karam avaient été appelés au port de Beyrouth pour éteindre l'incendie qui s'était déclaré dans le hangar N°12, sans avoir été mis au courant du contenu de cet entrepôt. Tous sont décédés dans l'énorme déflagration due au stockage, sans mesure de précaution, des 2.750 tonnes de nitrate d'ammonium.
Un an après la catastrophe, Beyrouth se prépare à vivre demain une journée de deuil qui devrait être marquée par une importante mobilisation dans la rue afin de réclamer justice. Une procession partira notamment de la caserne de la Quarantaine jusqu'à la statue de l'émigré, face au port, où, après une minute de silence, un hommage sera rendu aux victimes. Les Libanais attendent toujours les résultats de l'enquête locale sur les causes des deux explosions. Cette instruction est entravée par des ingérences politiques, le juge chargé de l'affaire voulant mettre en accusation plusieurs responsables politiques, sécuritaires et des juges.
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