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Dernières Infos - Explosions du 4 août

La pétition parlementaire "ne vise pas à entraver le jugement des responsables", se défend à nouveau le Hezbollah

La pétition parlementaire

Le logo du Hezbollah. Via l'ANI

Le groupe parlementaire du Hezbollah s'est une nouvelle fois défendu jeudi face au tollé suscité par la signature d'une vingtaine de députés, dont plusieurs du parti chiite, d'une pétition parlementaire pour que trois anciens ministres et actuels députés inculpés par le juge d'instruction près la cour de justice, Tarek Bitar, dans le cadre de l'enquête sur les explosions du 4 août, soient jugés devant la Haute Cour chargée de juger le président, les députés et les membres du gouvernement. Cette pétition a été considérée comme une tentative d'obstruer l'enquête menée par le juge Bitar et d'entraver une levée des immunités des dirigeants, ce que le parti chiite a réfuté, affirmant qu'elle vise à "faire tomber tous les obstacles légaux afin que les dirigeants puissent être jugés" et non à "empêcher leur jugement". 

"Il faut parvenir à faire toute la vérité sur la catastrophe" du 4 août et "identifier ses causes et les responsables", a estimé le bloc dans un communiqué publié à l'issue de sa réunion hebdomadaire, appelant à "juger tous ceux dont il est prouvé qu'ils ont contribué à ce que le drame arrive". Dans ce cadre, le Hezbollah a indiqué avoir déjà demandé par le passé des amendements de la Constitution afin de permettre à la justice de "juger les responsables de la même façon qu'elle juge les citoyens ordinaires". La signature de la pétition visant à ce que la Chambre mette elle-même en accusation les anciens ministres que souhaite inculper le juge Tarek Bitar "ambitionne de faire tomber tous les obstacles légaux afin que les responsables puissent être jugés", s'est encore défendu le parti chiite. "Il ne s'agit pas d'empêcher leur jugement, comme le prétendent certains de manière erronée", a-t-il ajouté. 

Ces déclarations ont été faites par le Hezbollah alors que le courant du Futur mène campagne auprès des différents blocs pour les rallier à sa proposition d'amendement constitutionnel pour une levée des immunités de tous les responsables politiques, notamment ceux inculpés par la justice dans le cadre de l'enquête sur la double explosion meurtrière au port. Dans ce cadre, le chef du Législatif, Nabih Berry, a exprimé son soutien au projet du Futur tandis que le groupe parlementaire du Liban fort, majoritairement composé de députés du Courant patriotique libre, s'est dit contre un amendement de la Constitution au sujet des immunités, préférant que la décision concernant les immunités des députés mis en accusation par le juge Bitar soit prise lors d'une séance parlementaire. 

Près d'un an après la double déflagration qui a fait plus de 200 morts, 6.500 blessés et ravagé la capitale, la population attend encore que justice soit faite. Mais l'enquête s'enlise, polluée par les interférences de la classe politique.

Par ailleurs, le Hezbollah a souligné l'importance d'une formation rapide du nouveau cabinet, attendu depuis près d'un an, et "crucial pour redresser la situation du pays et s'occuper des affaires des citoyens", qui subissent les affres d'une crise socio-économique et financière profonde.

Nagib Mikati, député de Tripoli et ex-président du Conseil, a été désigné lundi pour former le gouvernement. Il s'agit du troisième Premier ministre désigné depuis la démission du cabinet de Hassane Diab, en août 2020, dans la foulée des explosions au port de Beyrouth. 

 

Le groupe parlementaire du Hezbollah s'est une nouvelle fois défendu jeudi face au tollé suscité par la signature d'une vingtaine de députés, dont plusieurs du parti chiite, d'une pétition parlementaire pour que trois anciens ministres et actuels députés inculpés par le juge d'instruction près la cour de justice, Tarek Bitar, dans le cadre de l'enquête sur les explosions du 4 août,...