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Dernières Infos - Pénurie d'électricité

Ghajar et Ibrahim à Bagdad pour finaliser le contrat d'importation de fuel irakien

Ghajar et Ibrahim à Bagdad pour finaliser le contrat d'importation de fuel irakien

La centrale électrique de Zouk, au nord de Beyrouth. Photo Philippe Hage Boutros

Le ministre sortant de l'Energie Raymond Ghajar et le directeur général de la Sûreté générale Abbas Ibrahim se sont rendus vendredi en Irak afin de finaliser le contrat passé entre les deux pays concernant l'envoi d'un million de tonnes de pétrole, qui devraient alimenter les centrales électriques du Liban, en proie à de graves pénuries d'électricité. Jeudi, le syndicat des restaurateurs avait déclaré "l'état d'urgence touristique" en raison de la pénurie d'électricité, et mis en garde contre une fermeture des établissements du secteur si des solutions aux pénuries n'étaient pas rapidement trouvées. 

Selon un communiqué publié par le bureau de presse du Premier ministre irakien, Moustapha el-Kazimi, ce dernier aurait demandé à MM. Ghajar et Ibrahim de se rendre à Bagdad avant son départ pour Washington, afin d'apporter les dernières touches à cet accord qui prévoit un "don de carburant qui devrait permettre de résoudre rapidement les problèmes d'électricité" du Liban. Le texte précise que "la plus grande proportion du pétrole qui sera envoyée convient pour faire fonctionner les centrales électriques libanaises, sans être raffinée". 

Plus tôt dans la journée, le ministre libanais sortant des Affaires sociales, Ramzi Moucharrafiyé, avait annoncé que MM. Ghajar et Ibrahim étaient partis à Bagdad pour finaliser ce contrat pour l'envoi par l'Irak d'un million de tonnes de fuel, soulignant que la pénurie d'électricité a de graves répercussions sur la saison touristique au Liban. Les autorités comptent beaucoup sur l'afflux de touristes pendant l'été pour redynamiser l'économie du pays. 

De son côté, le directeur de la Sûreté générale a indiqué dans un entretien à la chaîne al-Mayadine que le contrat avec l'Irak serait signé demain samedi. 

Cet accord avec Bagdad est en discussion depuis le début de l'année. Mais des doutes persistent concernant la compatibilité des spécificités du carburant irakien, notamment sa teneur élevée en soufre, avec les centrales libanaises qui consomment du fuel. Le ministre Ghajar avait précédemment évoqué la possibilité que les produits importés d’Irak pourraient être "échangés" contre du carburant pouvant servir à faire tourner les centrales libanaises.

Jeudi, les hôpitaux privés du Liban avaient mis en garde contre une "catastrophe sanitaire" imminente en raison de la grave pénurie de courant et de carburant, certains établissements privés ne pouvant fonctionner encore que quelques heures, selon leur syndicat.

Le Liban est en proie depuis l'automne 2019 à une crise qualifiée par la Banque mondiale comme l'une des pires au monde depuis 1850. A court de devises étrangères, le pays peine à importer suffisamment de fuel pour faire fonctionner ses centrales électriques, provoquant des rationnements de courant pouvant atteindre 23 heures par jour. Par ailleurs, le pouvoir d'achat des Libanais s'est effondré en moins de deux ans, la monnaie nationale ayant perdu plus de 90% de sa valeur face au dollar, tandis que le pays vit au rythme de pénuries en tout genre.

Le ministre sortant de l'Energie Raymond Ghajar et le directeur général de la Sûreté générale Abbas Ibrahim se sont rendus vendredi en Irak afin de finaliser le contrat passé entre les deux pays concernant l'envoi d'un million de tonnes de pétrole, qui devraient alimenter les centrales électriques du Liban, en proie à de graves pénuries d'électricité. Jeudi, le syndicat des...