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Dernières Infos - Pénuries au Liban

Les industriels peuvent importer du mazout sans accord préalable de l'Etat, annonce Hoballah


Les industriels peuvent importer du mazout sans accord préalable de l'Etat, annonce Hoballah

Le président de la République libanaise Michel Aoun s'entretenant avec le ministre sortant de l'Énergie Raymond Ghajar et le ministre sortant de l'Industrie Imad Hoballah au palais de Baabda, le lundi 19 juillet 2021. Photo Twitter @LBpresidency

Le ministre sortant de l'Industrie, Imad Hoballah, a annoncé lundi que les industriels ont désormais le droit d'"importer directement du mazout et d'autres hydrocarbures sans accord préalable" de l'Etat, alors que ces produits se font de plus en plus rares dans un Liban en plein effondrement.

Cet accord intervient à l'issue d'une réunion avec le président libanais, Michel Aoun, et le ministre sortant de l'Énergie, Raymond Ghajar, au cours de laquelle les responsables ont examiné les "besoins des usines en matière de carburants, afin qu'elles n'arrêtent pas de travailler malgré la crise", selon le compte Twitter de la Présidence.

M. Hoballah a en effet expliqué, à l'issue de cette réunion, que les "usines souffrent d'un grand problème à cause des coupures de courant électrique, de la dépendance excessive à des générateurs privés et de la levée des subventions sur le mazout". "Il a été décidé de permettre aux industriels d'importer directement du mazout et d'autres hydrocarbures sans accord préalable", a-t-il donc annoncé.

Cela correspond donc à une levée de facto des subventions accordées par l'Etat sur ces matières pour les industriels, a souligné M. Hoballah. En effet, les industriels qui souhaitent importer eux-mêmes leur carburant devront se procurer des devises, sur le marché parallèle, où le dollar s'échangeait dans la matinée aux alentours de 22.500 livres libanaises, contre un taux officiel de 1.507,5 LL pour un dollar. Le ministre a par ailleurs expliqué que ces procédures ne devraient pas provoquer de trafic du mazout, le carburant importé étant payé au prix du marché parallèle, et étant donc beaucoup plus cher que celui importé par l'Etat, et subventionné au taux de 3.900 LL pour un dollar. Les importations se feront "avec le soutien du ministère de l'Energie", a-t-il ajouté.

Pour sa part, le directeur du ministère de l’Industrie, Dany Gédéon, a mis en garde contre "un arrêt de la distribution de certains produits industriels" vu que "de nombreuses usines ont arrêté leur production".

Le Liban qui s'enlise dans une crise socio-économique et financière inédite connaît de graves pénuries depuis plusieurs mois, notamment en matières d'hydrocarbures. Ces produits sont pourtant essentiels pour alimenter les générateurs privés qui pallient le rationnement du courant produit par Électricité du Liban (EDL).

Le ministre sortant de l'Industrie, Imad Hoballah, a annoncé lundi que les industriels ont désormais le droit d'"importer directement du mazout et d'autres hydrocarbures sans accord préalable" de l'Etat, alors que ces produits se font de plus en plus rares dans un Liban en plein effondrement.Cet accord intervient à l'issue d'une réunion avec le président libanais, Michel Aoun, et le...