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Dernières Infos - Récusation de Hariri

Le CPL craint le "chaos" si un nouveau gouvernement n'est pas rapidement formé

Le CPL craint le

Le chef du Courant patriotique libre, le député Gebran Bassil. Photo d'archives AFP

Le bureau politique du Courant patriotique libre (CPL) a regretté samedi la récusation du Premier ministre sortant, Saad Hariri, neuf mois après sa nomination, mettant en garde contre "un grand chaos" si un nouveau cabinet n'était pas formé le plus vite possible. M. Hariri a annoncé jeudi qu'il jetait l'éponge, alors que le Liban, en grave crise, attend un gouvernement depuis près d'un an. 

"Nous regrettons que le Premier ministre désigné se soit récusé neuf mois après sa nomination au lieu de  former un gouvernement qui aurait fait face aux défis économiques et financiers qui pèsent sur les Libanais", a affirmé le CPL, présidé par le député de Batroun Gebran Bassil, dans un communiqué publié à l'issue de sa réunion hebdomadaire. Le camp de Saad Hariri et celui du chef de l'Etat, dont fait partie le CPL, s'écharpaient depuis des mois, à coups d'accusations et de communiqués, sur la forme du gouvernement et l'attribution des portefeuilles. 

"Nous appelons toutes les forces et blocs parlementaires au plus haut degré de responsabilité", a demandé le parti, en amont des consultations parlementaires pour la nomination d'un nouveau Premier ministre - un processus repris à zéro. Ces consultations pourraient tarder à être lancées en raison du marchandage traditionnel entre les forces politiques du pays. Les membres du bureau ont estimé que des "dangers croissants menaçaient l'existence de l'État" et ont prédit "un grand chaos si un gouvernement n'était pas formé dès que possible pour mettre en œuvre des réformes financières, monétaires et économiques et entamer des négociations avec le Fonds monétaire international"

Alors que la formation d'un cabinet est repartie au point de départ, le CPL a également estimé que le gouvernement sortant avait "la responsabilité de prendre toutes les mesures nécessaires pour contrôler la sécurité et les frontières afin d'empêcher la contrebande". "Il porte aussi la responsabilité de rationaliser les subventions et de mettre en application la carte d'approvisionnement approuvée par le Parlement", a affirmé le parti, alors que le pays est en proie à un chaos économique et social sans précédent, marqué entre autres par une chute de la monnaie locale, une hyperinflation des prix et une paupérisation de la population, tandis que l'Etat est aux abonnés absents. 

Le bloc du CPL est ensuite revenu sur la question de la levée des immunités de responsables politiques et sécuritaires dans l'affaire de la double-explosion au port de Beyrouth, le 4 août 2020. Le juge d'instruction près la Cour de justice, Tarek Bitar, en charge de l'enquête, a demandé la levée des immunités des députés Ghazi Zeaïter, Ali el-Khalil et Nouhad Machnouk, mais il est confronté à des tentatives d'obstruction de la part de la classe politique. "Nous confirmons que nous sommes en faveur de la levée de toutes les immunités pour que le juge Bitar puisse poursuivre son travail, que les auteurs soient arrêtés et les innocents libérés", a affirmé le bureau politique. 

Des poursuites ont également été lancées contre le général Abbas Ibrahim, l'ancien ministre Youssef Fenianos, l'ex-commandant en chef de l'armée Jean Kahwagi, un ex-chef des renseignements de l'armée, Camille Daher, plusieurs officiers et le chef de la Sécurité de l’État Tony Saliba.

Le bureau politique du Courant patriotique libre (CPL) a regretté samedi la récusation du Premier ministre sortant, Saad Hariri, neuf mois après sa nomination, mettant en garde contre "un grand chaos" si un nouveau cabinet n'était pas formé le plus vite possible. M. Hariri a annoncé jeudi qu'il jetait l'éponge, alors que le Liban, en grave crise, attend un gouvernement depuis près d'un...