Le verdict du procès pour "sédition" attendu lundi

Un tribunal jordanien doit rendre son verdict lundi dans le procès de deux responsables accusés d'avoir voulu renverser le roi Abdallah II au profit de son demi-frère Hamza, a affirmé mardi un des avocats de la défense.

Bassem Awadallah, ancien chef du bureau royal détenteur de la nationalité saoudienne, et Cherif Hassan ben Zaid, un temps émissaire spécial du roi en Arabie saoudite, ont tous les deux plaidé non coupable.

Selon l'acte d'accusation, les deux hommes sont accusés d'avoir "œuvré contre la sûreté et la sécurité de la société jordanienne" et "d'avoir incité à la sédition". "Le Cour de sûreté de l'Etat a fixé à lundi (12 juillet) l'audition pour la lecture du verdict", a affirmé mardi à l'AFP l'avocat de M. ben Zaid, Alaa Al-Khasawneh. Ce dernier s'exprimait après que la défense a présenté un dossier de plaidoiries de 23 pages, demandant notamment à la Cour de "déclarer (leurs) deux clients innocents".

La semaine dernière, le tribunal avait rejeté une demande des avocats de convoquer notamment trois princes, le Premier ministre Bicher al-Khasawneh et le ministre des Affaires étrangères Aymane Safadi comme témoins. Une requête "non productive", selon la Cour. MM. Awadallah et ben Zaid encourent jusqu'à 20 ans de prison s'ils sont jugés coupables de tous les chefs d'accusation qui pèsent sur eux.

Le principal protagoniste de cette affaire, le prince Hamza, 41 ans, accusé d'avoir voulu renverser le roi et, pour ce faire, d'avoir cherché à obtenir l'aide de l'Arabie Saoudite, ne sera quant à lui pas jugé. Après cette crise sans précédent qui a ébranlé la monarchie en avril dernier, il a fait acte d'allégeance au roi et promis de "lui rester fidèle". Le roi Abdallah II avait nommé Hamza prince héritier en 1999, à la demande de son défunt père. Mais il l'avait démis de ses fonctions en 2004 pour nommer son fils, le prince Hussein, prince héritier en 2009.