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Dernières Infos - Crise socio-économique

Amal accuse le gouvernement sortant de ne prendre que des décisions de "rapiéçage"

Amal accuse le gouvernement sortant de ne prendre que des décisions de

Le logo du mouvement Amal. Via l'ANI

Le bureau politique du mouvement Amal, parti présidé par le chef du Parlement libanais Nabih Berry, s'en est pris une nouvelle fois lundi au gouvernement sortant de Hassane Diab, qu'il a accusé de ne prendre que des décisions "partielles" et "de rapiéçage" pour faire face à la grave crise que traverse le Liban. Il a également accusé la cabinet démissionnaire, qui expédie les affaires courantes, d'avoir "abdiqué" face à des "mafias". 

Dans un communiqué publié à l'issue de sa réunion hebdomadaire, Amal a mis en garde contre les dangers d'un Etat qui "abandonne les citoyens en proie aux monopoles, qui les empêchent d'accéder aux produits et services essentiels comme les carburants, l'électricité, le pain et les médicaments et les provoquent en augmentant leurs prix". Il a reproché aux dirigeants de ne pas "répondre aux cris et aux souffrances" des gens mais de se contenter de prendre des décisions "de rapiéçage et partielles" qui ne permettent pas d'atteindre des solutions efficaces. "C'est comme si le gouvernement chargé des affaires courantes avait abdiqué face aux mafias des monopoles", a-t-il accusé. 

Les responsables libanais accusent régulièrement les commerçants et importateurs de monopoliser les denrées bénéficiant de subventions de la Banque du Liban et qui sont importées au taux officiel de 1507,5 livres libanaises pour un dollar, alors que le taux sur le marché parallèle tourne ces derniers jours autour de 17.000 LL. Alors que les pénuries se multiplient ces derniers mois, les réserves obligatoires de la BDL ayant atteint un seuil critique et ne pouvant plus couvrir les montants requis pour les importations, les autorités prennent au compte-gouttes des décisions concernant la levée des subventions. La semaine dernière, elles avaient décidé de les lever partiellement sur les carburants, en tarifant les importations au taux de 3.900 LL pour un dollar. Cette décision, et la hausse substantielle du prix des produits hydrocarbures qui s'en est suivi, ne semble pas toutefois avoir d'impact immédiat sur l'approvisionnement.  

Concernant la crise politique et le fait que le gouvernement n'a toujours pas été formé, près de onze mois après la démission du cabinet de Hassane Diab, le mouvement Amal a estimé qu'il était temps de "débloquer l'horizon" dans les concertations afin de mettre sur pied la nouvelle équipe ministérielle et de rétablir la confiance dans le Liban. "Il faut écouter la voix de la raison et de la logique ainsi que les appels de ceux qui veulent le bien du Liban, et notamment le dernier en date, celui lancé par le pape François" jeudi dernier, ajoute le communiqué du parti berryiste. 

Le bureau politique d'Amal n'a toutefois pas commenté les derniers développements de l'enquête sur les explosions du 4 août 2020 au port de Beyrouth, dans le cadre desquels le juge Tarek Bitar a engagé des poursuites contre deux députés du mouvement, les anciens ministres Ali Hassan Khalil et Ghazi Zeaïter. MM. Khalil et Zeaïter avaient affirmé vendredi, quelques heures après l'annonce des poursuites, qu'ils étaient prêts à comparaître devant l'enquêteur sans qu'une autorisation préalable soit donnée par la Chambre des députés.

Le bureau politique du mouvement Amal, parti présidé par le chef du Parlement libanais Nabih Berry, s'en est pris une nouvelle fois lundi au gouvernement sortant de Hassane Diab, qu'il a accusé de ne prendre que des décisions "partielles" et "de rapiéçage" pour faire face à la grave crise que traverse le Liban. Il a également accusé la cabinet démissionnaire, qui expédie les affaires...