Rechercher
Rechercher

Dernières Infos - Crise de l'essence au Liban

Des chauffeurs de bus tiennent un sit-in à Tripoli, tirs devant une station-service à Beyrouth

Des chauffeurs de bus tiennent un sit-in à Tripoli, tirs devant une station-service à Beyrouth

Des chauffeurs de bus pendant le sit-in à Tripoli, le 3 juillet 2021. Photo ANI

Des chauffeurs de bus ont coupé partiellement samedi la route reliant Tripoli à Beyrouth, lors d'un sit-in de protestation contre les sévères pénuries d'essence et "ceux qui monopolisent le carburant", rapporte l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). 

"Nous mettons en garde ceux qui monopolisent le diesel ou l'essence, moyen de subsistance des chauffeurs. Nous exposerons les monopolistes", a lancé le chef du syndicat général des chauffeurs, Chadi el-Sayyed, pendant le sit-in à l'entrée-sud de la grande ville du Liban-nord. 

Toujours dans la ville septentrionale, des habitants du quartier de Bab el-Raml ont fermé la route principale en raison de l'interruption de l'eau potable et de la non-évacuation des déchets qui s'accumulent dans les rues, rapporte notre correspondant à Tripoli, Sohayb Jawhar.

A Beyrouth entre-temps, un incident est survenu devant une station-service du quartier de Sakiet el-Janzir. Des coups de feu ont été tirés en l'air, rapporte la chaîne locale LBCI. 

Les voitures continuent à s'agglutiner devant les stations-service et à patienter parfois des heures, tandis que la pénurie d'essence se poursuit dans le pays et que les réserves de la Banque du Liban (BDL) ont atteint un niveau critique. Dans ce contexte, le porte-parole du syndicat des propriétaires de stations-service au Liban, Georges Brax, a affirmé plus tôt dans la matinée que deux navires-citernes étaient toujours stationnés en mer et n'avaient pas déchargé leur cargaison, faute d'ouverture des lignes de crédit par la BDL. 

Les prix de l'essence et du mazout ont augmenté de plus de 50% cette semaine, suite à une modification du système de subventions de la banque centrale. L’ancien système permettait aux importateurs d’échanger leurs livres contre des dollars à la parité officielle de 1.507,5 livres pour un dollar afin d’assurer 90% des montants de leurs factures, à charge pour eux de fournir les 10% restants. Le nouveau système, entériné par un accord exceptionnel conclu entre la présidence, l’exécutif et la BDL, leur permet d’obtenir 100% des dollars requis à un taux de 3.900 livres. Toutefois, cette modification ne permet pas de mettre fin à la contrebande de carburant vers la Syrie, à travers laquelle une partie de l’essence importée est acheminée pour être revendue plus cher. Un problème régulièrement pointé du doigt par la Banque du Liban, qui retarde les ouvertures de crédits visant à payer des cargaisons de carburant conformément aux modalités fixées, ainsi que par certains importateurs de carburant sous couvert d’anonymat.

Des chauffeurs de bus ont coupé partiellement samedi la route reliant Tripoli à Beyrouth, lors d'un sit-in de protestation contre les sévères pénuries d'essence et "ceux qui monopolisent le carburant", rapporte l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). "Nous mettons en garde ceux qui monopolisent le diesel ou l'essence, moyen de subsistance des chauffeurs. Nous exposerons les...