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Dernières Infos - Pénuries au Liban

Deux navires citernes attendent l'ouverture de crédits par la BDL pour décharger leurs cargaisons d'essence, affirme Brax

Deux navires citernes attendent l'ouverture de crédits par la BDL pour décharger leurs cargaisons d'essence, affirme Brax

Des automobilistes patientant devant une station d'essence à Hazmieh, au Liban. Photo Zeina Antonios

Le porte-parole du syndicat des propriétaires de stations-service au Liban, Georges Brax, a affirmé samedi que deux navires-citernes étaient toujours stationnés en mer et n'avaient pas déchargé leur cargaison, faute d'ouverture des lignes de crédit par la Banque du Liban (BDL). La pénurie d'essence se poursuit dans le pays et les réserves de la banque centrale ont atteint un niveau critique.

"Deux navires sont toujours stationnés en mer. La BDL doit résoudre les problèmes et assurer les crédits", a-t-il estimé, lors d'un entretien avec la chaîne locale LBCI, sans préciser d'où proviennent ces navires ni où ils sont stationnés. "La solution est aux mains des autorités. Si des mesures ne sont pas prises, la situation restera telle quelle", a averti M. Brax. "Il y a deux solutions : si l'État veut poursuivre sa politique de subventions, il doit fournir des dollars ; sinon, il doit supprimer les subventions parallèlement à la mise en place de la carte d'approvisionnement", a-t-il ajouté. Le Parlement a approuvé jeudi la loi sur la carte d'approvisionnement à destination de familles défavorisées. Ce dispositif devrait permettre à ces dernières de recevoir un montant mensuel moyen qui variera entre 93,3 et 126 dollars par mois, pour subvenir à leurs besoins. Sauf que le financement de cette carte est toujours flou.

Les prix de l'essence et du mazout ont augmenté de plus de 50% cette semaine, suite à une modification du système de subventions de la BDL. L’ancien système permettait aux importateurs d’échanger leurs livres contre des dollars délivrés par la Banque centrale à la parité officielle de 1.507,5 livres pour un dollar afin d’assurer 90% des montants de leurs factures, à charge pour eux de fournir les 10% restants. Le nouveau système, entériné par un accord exceptionnel conclu entre la présidence, l’exécutif et la BDL, leur permet d’obtenir 100% des dollars requis à un taux de 3.900 livres. Toutefois, cette modification ne permet pas de mettre fin à la contrebande de carburant vers la Syrie, à travers laquelle une partie de l’essence importée est acheminée pour être revendue plus cher. Un problème régulièrement pointé du doigt par la BDL, qui retarde les ouvertures de crédits visant à payer des cargaisons de carburant conformément aux modalités fixées, ainsi que par certains importateurs de carburant sous couvert d’anonymat. Pendant ce temps, les files d'attente aux stations-service continuent de s'allonger. 

Le porte-parole du syndicat des propriétaires de stations-service au Liban, Georges Brax, a affirmé samedi que deux navires-citernes étaient toujours stationnés en mer et n'avaient pas déchargé leur cargaison, faute d'ouverture des lignes de crédit par la Banque du Liban (BDL). La pénurie d'essence se poursuit dans le pays et les réserves de la banque centrale ont atteint un niveau...