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Dernières Infos - Explosions au port de Beyrouth

Le juge Bitar entend deux nouveaux témoins

Le juge Bitar entend deux nouveaux témoins

Les silos à grain du port de Beyrouth, détruits l'année dernière par la double explosion, le 27 mai 2021. Photo AFP / Joseph EID

Le juge d'instruction près la Cour de justice, Tarek Bitar, chargé de l'enquête sur la double explosion meurtrière du 4 août 2020 au port de Beyrouth, a entendu mardi deux témoins dont l'identité n'a pas été révélée, rapporte l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Il doit entendre mercredi et jeudi dix autres témoins qui n'ont pas encore été auditionnés dans le cadre de cette affaire. Le magistrat commencera ensuite à statuer sur les demandes de libération des seize détenus. 

Le procureur général près la Cour de justice, Ghassan Khoury, avait donné mercredi dernier, dans un avis purement consultatif, son accord pour la remise en liberté d'employés subalternes et ouvriers du port mais rejeté celle de hauts fonctionnaires, sans préciser les noms des personnes concernées. C'est au juge Bitar de prendre une décision finale concernant ces libérations.

En tout, vingt-cinq personnes avaient été arrêtées depuis août 2020 pour leur implication présumée dans la double explosion, qui a fait plus de 200 morts et détruit des quartiers entiers de la capitale libanaise. Six d'entre elles avaient été libérées mi-avril, principalement des employés du port et des officiers subalternes. Restent incarcérés plusieurs hauts-fonctionnaires, comme le directeur général des douanes, Badri Daher, des responsables portuaires, sécuritaires ou des prestataires de services extérieurs, notamment des ouvriers en charge de travaux de réparation du hangar 12, où se trouvaient les matières qui ont explosé.

Plus de dix mois après la déflagration, l'enquête n'a encore donné aucun résultat, au grand dam des familles des victimes, sur fond d'interférences politiques. Tarek Bitar avait annoncé début juin qu'il se donnait deux mois pour déterminer les causes du drame et que sur les trois hypothèses sur lesquelles portait l'enquête, l'une avait été écartée à 70%, sans préciser laquelle. "La première hypothèse est celle d'une erreur lors de travaux de soudure sur la porte du hangar 12 et qui aurait provoqué l'incendie puis l'explosion. La deuxième est celle d'un acte militaire ou terroriste intentionnel à l'intérieur du port, et la troisième est celle d'une frappe aérienne à l'aide d'un missile", avait expliqué le juge. Face aux "failles" de l'instruction locale, des dizaines d’organisations, ainsi que des survivants et proches de victimes avaient envoyé mi-juin une lettre au Conseil des droits de l’homme de l’ONU afin de réclamer qu’il se saisisse de l’enquête, dénonçant la "culture d’impunité" dont jouissent les dirigeants libanais.

Le juge d'instruction près la Cour de justice, Tarek Bitar, chargé de l'enquête sur la double explosion meurtrière du 4 août 2020 au port de Beyrouth, a entendu mardi deux témoins dont l'identité n'a pas été révélée, rapporte l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Il doit entendre mercredi et jeudi dix autres témoins qui n'ont pas encore été auditionnés dans le cadre...