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Le ministre des Travaux publics réclame l'annulation de la saisie préventive des fonds du port de Beyrouth

Le ministre des Travaux publics réclame l'annulation de la saisie préventive des fonds du port de Beyrouth

Le port de Beyrouth détruit après l’explosion du 4 août 2020. Photo d'archives AFP/Anwar AMRO

Le ministre libanais sortant des Travaux publics et des Transports, Michel Najjar, a appelé mardi à annuler la saisie préventives des fonds de la direction du port de Beyrouth gravement endommagé par l'explosion meurtrière du 4 août 2020. Cette saisie avait été ordonnée par la justice en décembre 2020, suite à une requête formulée par le bâtonnier de Beyrouth, Melhem Khalaf. Elle prive enter autres plusieurs responsables du port de leurs salaires.

Au cours d'une conférence intitulée "Sauvez le port de Beyrouth", M. Najjar a estimé que cette saisie relevait d'une décision "populiste" et l'a qualifiée d'illégale.

"La décision de saisir de manière préventive les fonds du port a privé celui-ci de ses revenus et l'a empêché de payer les opérateurs avec qui il travaille", a affirmé M. Najjar. "A notre avis, cette décision est illégale", a-t-il estimé, rappelant que la direction du port est gérée par l'État depuis 1991. Le ministre sortant a ensuite appelé le ministère de la Justice à "réexaminer" la décision de saisie préventive, car selon lui elle constitue "une véritable fermeture du port". M. Najjar a même qualifié cette saisie de "très dangereuse", plaidant pour une "solution à travers la justice, immédiatement".

Le député Nazih Najm, président de la commission parlementaire des Travaux publics, qui participait à cette conférence de presse aux côtés de plusieurs autres responsables au sein du port, a déclaré que "si le pouvoir judiciaire ne prend pas de décision d'ici une semaine, la commission parlementaire organisera des réunions ouvertes, en collaboration avec le ministre sortant des Travaux publics, afin de régler l'affaire".

En tout, vingt-cinq personnes avaient été arrêtées depuis août 2020 pour leur implication présumée dans la double explosion, qui a fait plus de 200 morts et détruit des quartiers entiers de la capitale libanaise. Six d'entre elles avaient été libérées mi-avril, principalement des employés du port et des officiers subalternes. Restent incarcérés plusieurs hauts-fonctionnaires, comme le directeur général des douanes Badri Daher, des responsables portuaires, sécuritaires ou des prestataires de services extérieurs, notamment des ouvriers en charge de travaux de réparation du hangar 12, où se trouvaient les centaines de tonnes de nitrate d'ammonium qui ont explosé.

Le ministre libanais sortant des Travaux publics et des Transports, Michel Najjar, a appelé mardi à annuler la saisie préventives des fonds de la direction du port de Beyrouth gravement endommagé par l'explosion meurtrière du 4 août 2020. Cette saisie avait été ordonnée par la justice en décembre 2020, suite à une requête formulée par le bâtonnier de Beyrouth, Melhem Khalaf. Elle...