Asmar appelle à élargir la distribution de la carte d'approvisionnement à plus de bénéficiaires

Le président de la Confédération générale des travailleurs libanais (CGTL), Béchara el-Asmar, a réclamé lundi, lors d'une réunion au Sérail, que plus de personnes puissent bénéficier du projet de carte d'approvisionnement à l'intention des familles défavorisées. 

Venu exprimer, lors d'une réunion avec le Premier ministre sortant, Hassane Diab, une série de doléances, le syndicaliste a réclamé une mise en application rapide du projet de carte d'approvisionnement, appelant à ce que "plus de bénéficiaires" puissent la recevoir. Espérant qu'un million de personnes puissent profiter de cette carte, qui vise à donner aux familles défavorisées un montant plafonné à moins de 140 dollars par mois, il a dit rejeter les "conditions" imposées aux bénéficiaires, notamment le fait qu'ils ne doivent pas disposer d'un compte bancaire. 

La proposition de loi concernant cette carte avait été approuvée jeudi dernier par les commissions mixtes et elle doit être adoptée lors d'une séance parlementaire convoquée mercredi et jeudi. 

"Au vu de l'effondrement actuel et alors que certains réclament une augmentation des prix des médicaments et des denrées alimentaires, nous avons demandé que les salaires des travailleurs soient augmentés, tout comme les frais de transport", a en outre indiqué M. Asmar. Il a ajouté avoir insisté, auprès de M. Diab, sur la formation d'un "gouvernement de sauvetage". 

Le Premier ministre sortant lui a, de son côté, promis de mieux "contrôler" les prix des biens de consommation sur le marché local ainsi qu'une nouvelle tarification des carburants, qui permettrait selon lui de "résoudre la crise" actuelle. 

Le projet de carte d'approvisionnement a également été discuté par M. Diab lors d'une réunion avec le vice-président de la Chambre, Elie Ferzli. Cet entretien a eu lieu afin de discuter de ce projet, avant une réunion du Bureau du Parlement consacrée à cette question, mardi, a indiqué M. Ferzli. 

Le Liban connaît, depuis près de deux ans, une grave crise socio-économique et financière qui a plongé plus de la moitié de la population sous le seuil de pauvreté. A cette crise s'ajoute le blocage total des tractations pour la formation du nouveau gouvernement, attendu depuis août 2020 pour lancer des réformes qui permettraient, à terme, de débloquer des aides internationales.