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Dernières Infos - Crise au Liban

La pénurie de mazout pourrait forcer les boulangeries à arrêter leur production

La pénurie de mazout pourrait forcer les boulangeries à arrêter leur production

Un artisan boulanger tenant une boule de pâte à pain au Liban. Photo d'archives AFP / ANWAR AMRO

La fédération des syndicats des boulangeries au Liban a averti vendredi que la grave pénurie de carburant que connaît le Liban pourrait entraîner un arrêt de la production du pain, ce qui provoquerait une crise supplémentaire pour les Libanais qui doivent déjà composer avec toutes les retombées de l'effondrement du pays, comme le rationnement du carburant et la disparition de médicaments des rayons des pharmacies.

"Les boulangeries de toutes les régions du Liban pourraient devoir se mettre à l'arrêt en raison de la grave pénurie de mazout, un produit devenu hors de portée", a mis en garde l'organisation syndicale dans un communiqué. "Les boulangeries et les fours à pain ont épuisé toutes leurs réserves de mazout. Les quantités disponibles ne sont pas suffisantes. Cela peut affecter la production des boulangeries, notamment des grands établissements qui distribuent leurs produits dans les différentes régions", a-t-elle ajouté, soulignant que les minoteries sont également touchées par cette crise.

Déplorant "l'absence de conscience des responsables" vis-à-vis de ces pénuries, les syndicats ont exprimé la crainte d'une "crise du pain" et plaidé pour que les responsables leur garantissent des stocks de mazout. 

Le prix du pain, essentiellement fixé sur la base des cours mondiaux du blé et du prix du carburant dans le pays, a fortement augmenté ces derniers mois. Les producteurs se sont en outre plaints à de nombreuses reprises d'une suppression des subventions sur certains composants entrant dans la fabrication du pain, comme la levure et le sucre, ainsi que de l'augmentation des prix du plastique utilisé pour emballer leurs produits. Le Liban, en plein effondrement, connaît depuis plusieurs semaines des pénuries massives d'essence et de mazout, carburant pourtant crucial pour alimenter les nombreux groupes électrogènes utilisés pour pallier au déficit chronique d'électricité. La Banque du Liban a annoncé jeudi qu'elle prêtera exceptionnellement à l’État de quoi subventionner les importations de carburant pour les trois mois à venir, à un taux rehaussé de 3.900 livres libanaises pour un dollar, au lieu du taux officiel de 1.507,5 LL.

La fédération des syndicats des boulangeries au Liban a averti vendredi que la grave pénurie de carburant que connaît le Liban pourrait entraîner un arrêt de la production du pain, ce qui provoquerait une crise supplémentaire pour les Libanais qui doivent déjà composer avec toutes les retombées de l'effondrement du pays, comme le rationnement du carburant et la disparition de...