Le député Hussein Hajj Hassan (Hezbollah) a annoncé lundi que la commission parlementaire de l'Information et des Télécommunications, qu'il préside, allait préparer une proposition de loi pour accorder une ligne de crédit supplémentaire à Ogero, gestionnaire du réseau des télécoms au Liban. Ces fonds supplémentaires devraient permettre à Ogero de continuer à assurer ses services de téléphonie fixe et d'accès à Internet, malgré la crise actuelle qui a provoqué un effondrement de la monnaie nationale et des pénuries, notamment de carburant.
M. Hajj Hassan a également annoncé que les députés allaient préparer une proposition d'amendement des articles du budget national pour l'exercice 2020 afin d'assurer plus de fonds aux opérateurs de téléphonie mobile Alfa et Touch, qui sont désormais gérés par l'Etat. Le budget 2021 n'a toujours pas été approuvé par l'exécutif, le cabinet démissionnaire de Hassane Diab refusant de se réunir, au motif qu'il est uniquement chargé de l'expédition des affaires courantes, tandis que le nouveau gouvernement que doit former Saad Hariri, n'a toujours pas vu le jour.
Lors de son intervention à l'issue de la réunion hebdomadaire de la commission de l'Information et des Télécoms, le député du Hezbollah a relevé les différents problèmes auxquels sont confrontés les opérateurs de téléphonie fixe et mobile, sur fond de dépréciation de la livre libanaise et de pénuries d'électricité et de carburant. "L'approvisionnement en courant par Electricité du Liban (EDL) ayant été réduit en raison de l'absence de crédits pour l'achat de fuel, Ogero est obligé d'utiliser des générateurs qui consomment du mazout, que l'on ne trouve pas en grande quantité", a-t-il souligné. Fonctionnant actuellement à plein régime, ces groupes électrogènes risquent des pannes et une surchauffe, ce qui force occasionnellement leur extinction, provoquant des coupures d'Internet. Ces derniers jours, Ogero a annoncé à plusieurs reprises de telles coupures dans certaines régions du pays.
Les plus commentés
Un milliard d'euros pour aider le Liban ou pour... « acheter son silence » ?
Mikati : Le don de l'UE n'est pas une condition pour que les réfugiés syriens restent au Liban
Macron reçoit Joumblatt : la France « pleinement engagée » dans une désescalade au Liban-Sud