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Dernières Infos - Contestation au Liban

"Aujourd'hui, la classe politique fait grève contre elle-même", ironise Gemayel

Le président du parti Kataëb, Samy Gemayel. Photo ANI

Le président du parti Kataëb, Samy Gemayel, a ironisé jeudi matin sur les appels lancés par plusieurs formations, qui exhortent leurs partisans à se conformer au mouvement de contestation prévu par les syndicats. La journée de grève de jeudi, organisée initialement par la Confédération générale des travailleurs du Liban (CGTL) et de nombreuses organisations syndicales, a pour but de protester contre la crise socioéconomique profonde dans laquelle est plongé le Liban et le blocage de la formation du gouvernement, attendu depuis août 2020.

"La classe politique fait grève contre elle-même aujourd'hui, alors que ses principaux piliers se disputent sur leurs prérogatives afin de voir qui contribue plus à la faillite du pays", a écrit M. Gemayel sur Twitter. "Les trois présidents (de la République, de la Chambre et du Conseil, ndlr) vivent-ils sur la même planète que nous ?", a-t-il ajouté. 

Depuis mercredi, le courant du Futur, dirigé par le Premier ministre désigné, Saad Hariri, le Courant patriotique libre (CPL), fondé par le chef de l'Etat, Michel Aoun, et le mouvement Amal, du président de la Chambre, Nabih Berry, ont appelé leurs partisans à rejoindre le mouvement de grève de ce jeudi. Dans leur appel à la grève et à manifester, le CPL et le Futur, à couteaux tirés depuis des mois sur fond de tensions entourant la mise sur pied du cabinet, se sont à nouveau mutuellement accusés de l'impasse politique. Ces appels à la grève lancés par les principaux partis siégeant au Parlement n'a pas manqué de faire réagir les internautes, qui ont également relevé l'ironie de la situation. 

L'appel à la grève de la CGTL et des syndicats a été lancé alors que le pays traverse depuis presque deux ans une grave crise, marquée par la dépréciation rapide de la monnaie nationale sur le marché parallèle (autour de 15.000 L.L. pour un dollar ces derniers jours, contre un taux officiel de 1.507,5), la chute du pouvoir d'achat des Libanais majoritairement payés en livres, l'hyperinflation et des pénuries de nombreux produits, comme le carburant et les médicaments. 

Le président du parti Kataëb, Samy Gemayel, a ironisé jeudi matin sur les appels lancés par plusieurs formations, qui exhortent leurs partisans à se conformer au mouvement de contestation prévu par les syndicats. La journée de grève de jeudi, organisée initialement par la Confédération générale des travailleurs du Liban (CGTL) et de nombreuses organisations syndicales, a pour but de...