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Dernières Infos - Syrie

HRW prévoit un "désastre" humanitaire si l'ONU ferme son dernier poste fontalier


Un drapeau de l'ONU au siège de l'organisation, à New York. Photo d'archives AFP.

Des millions de personnes dans le nord-ouest de la Syrie, contrôlé par les jihadistes, risquent d'être privées d'une aide vitale en cas de veto russe au maintien du dernier accès humanitaire de l'ONU à la région, a averti jeudi Human Rights Watch (HRW).

Les aides humanitaires de l'ONU sont actuellement acheminées vers le nord-ouest de la Syrie en guerre via le poste de Bab al-Hawa, à la frontière turque, par lequel transitent chaque mois un millier de camions.  En 2014, le Conseil de sécurité de l'ONU avait autorisé l'acheminement d'aides par quatre postes frontaliers, réduits à un seul l'an dernier après des objections de la Russie, grand allié du régime de Bachar el-Assad, et de la Chine. La dernière résolution onusienne expire le 10 juillet et doit être soumise à une réévaluation du Conseil de sécurité d'ici là.

Moscou affirme régulièrement que le mandat de l'ONU sur l'aide transfrontalière viole la souveraineté syrienne et souhaite la fermeture de Bab al-Hawa à l'expiration de la résolution.

La fermeture de cette "bouée de sauvetage (...) priverait des millions de personnes d'aide et provoquerait un désastre humanitaire", a averti jeudi Gerry Simpson, directeur adjoint de HRW pour les crises et conflits.  "Les habitants du nord-ouest de la Syrie et des millions d'autres dans le nord-est doivent recevoir de l'aide, dont des vaccins contre le Covid-19 et des produits sanitaires cruciaux, par toutes les voies possibles", a-t-il déclaré dans un communiqué.

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, avait déclaré en mars qu'une telle fermeture stopperait les livraisons de vaccins, d'aliments et de médicaments dans le nord-ouest.

Près la moitié de la région d'Idleb (nord-ouest) est contrôlée par les jihadistes de Hayat Tahrir al-Sham (ex-branche syrienne d'el-Qaëda) et leurs alliés.

La région abrite plus de trois millions de personnes, dont les deux tiers sont des déplacés d'autres régions syriennes. Les membres du Conseil de sécurité, "y compris la Russie, devraient se concentrer sur le sauvetage de vies et non sur les sacrifices à des fins politiques", a plaidé M. Simpson.

Depuis son déclenchement en 2011, le conflit syrien a fait près de 500.000 morts, tandis que 60% de la population vit aujourd'hui dans l'insécurité alimentaire, selon le Programme alimentaire mondial.

"Bab al-Hawa est la dernière bouée de sauvetage empêchant une catastrophe humanitaire", a déclaré cette semaine le porte-parole du chef de l'ONU, Stéphane Dujarric. "Une réponse transfrontalière à grande échelle pendant 12 mois supplémentaires reste essentielle pour sauver des vies", a-t-il ajouté.
Des millions de personnes dans le nord-ouest de la Syrie, contrôlé par les jihadistes, risquent d'être privées d'une aide vitale en cas de veto russe au maintien du dernier accès humanitaire de l'ONU à la région, a averti jeudi Human Rights Watch (HRW).Les aides humanitaires de l'ONU sont actuellement acheminées vers le nord-ouest de la Syrie en guerre via le poste de Bab al-Hawa, à la...