En dépit de l’optimisme que le Courant patriotique libre s’est efforcé de distiller à l’issue de la réunion tenue mardi entre le leader du parti Gebran Bassil, Hussein Khalil (conseiller politique du secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah), Ali Hassan Khalil (bras droit du président de la Chambre Nabih Berry) et Wafic Safa (cadre au sein du Hezbollah), cet entretien pourrait bien être assimilé à un énième échec des efforts visant à accélérer la naissance du cabinet. Les obstacles principaux ne sont en effet toujours pas surmontés, même si des avancées minimes ont été enregistrées.
Dans un communiqué publié mardi tard en soirée, le bureau de presse de M. Bassil a pris soin de faire état de l’« atmosphère positive » dans laquelle s’est déroulée la rencontre avec les responsables des deux partis chiites. Le texte évoque « des échanges d’idées à même de faciliter et accélérer la formation du gouvernement (…) ». Une façon pour le leader du CPL de répondre implicitement aux accusations de blocage lancées contre lui par le camp haririen. « Nous nous sommes entendus avec le tandem chiite sur plusieurs idées sur lesquelles le Premier ministre désigné devrait se prononcer prochainement », se contente de déclarer à L’Orient-Le Jour un proche de la sphère aouniste sans donner de détails sur les idées en question.
Le camp de Gebran Bassil a donc renvoyé la balle dans le camp du Premier ministre désigné, lui imputant, toujours, la responsabilité du blocage. Les deux camps croisent le fer autour du tiers de blocage, mais aussi et surtout autour de la nomination des deux ministres chrétiens supplémentaires dans une équipe de 24 sans tiers de blocage, telle que préconisée dans le cadre de l’initiative concoctée en mars dernier par Nabih Berry et le leader du Parti socialiste progressiste Walid Joumblatt. En l’absence (théorique) des partis chrétiens les plus larges, en l’occurrence le CPL et les Forces libanaises, le président Aoun et son camp estiment qu’il est de (leur) « droit » de choisir les ministrables chrétiens. « Nous sommes attachés à ce que stipule la Constitution », rétorque de son côté un proche de la Maison du Centre dans une déclaration à L’OLJ. À savoir que c’est le Premier ministre désigné qui choisit les membres de son équipe en concertation avec le chef de l’État. Refusant toujours que Saad Hariri ait un droit de regard sur les membres chrétiens du cabinet, Gebran Bassil aurait proposé à ses interlocuteurs, lors de la réunion de mardi, que soit dressée une liste de noms qui bénéficient de l’accord de tous les protagonistes, et parmi lesquels MM. Aoun et Hariri choisiraient les futurs ministres, rapporte notre chroniqueur politique Mounir Rabih.
La crise de « confiance » Hariri-Bassil
Autre obstacle empêchant la mise en place du cabinet : Gebran Bassil refuse toujours de s’engager à ce que son bloc parlementaire du Liban fort accorde sa confiance au futur cabinet. « Au stade actuel, M. Bassil refuse cette option catégoriquement », indique une source informée de la teneur des discussions engagées mardi à Bayada. Et Saad Hariri semble déjà préparer sa riposte. Selon une source politique informée, le Premier ministre désigné penserait accorder dans ce cas quatre ministres au président de la République uniquement au lieu d’attribuer huit au duo-Baabda-CPL.
Toutes les questions non encore réglées devraient être au centre de réunions prévues prochainement entre les « deux Khalil », Nabih Berry et Saad Hariri. Entre-temps, et sous couvert d’anonymat, une personnalité proche des participants à la rencontre de mardi indique à L’OLJ que la discussion a porté sur le partage des portefeuilles tel que présenté dans la mouture que Saad Hariri avait remise à M. Berry lors de leur entretien le 31 mai dernier.
Mais à ce stade, un point important est à soulever : dans un pays menacé d’être complètement plongé dans le noir dans quelques mois, on ne parvient pas à changer les choses. Le parti accusé d’avoir échoué à gérer le secteur de l’énergie, dont il contrôle le ministère depuis 2008, insiste toujours pour avoir son mot à dire concernant la partie qui obtiendra ce portefeuille. Gebran Bassil refuserait de le voir attribuer à un proche des Marada de Sleiman Frangié, craignant des comportements vindicatifs à l’égard de fonctionnaires aounistes. Un nouveau nœud qui intervient alors qu’il y a plus d’un an, l’arrestation de Sarkis Hleiss, directeur des installations pétrolières et proche de M. Frangié, dans le cadre de l’affaire du fuel défectueux qui avait éclaté au grand jour en 2020, avait mené à la rupture totale des rapports entre le CPL et les Marada.
Il ne risque pas de recevoir une gifle d’un Damien Libanais, il est cloitré chez lui ou à Baabda sous la protection du beau-père aux frais du contribuable Libanais. Ce n’est surement pas le courage qui va l’étouffer. Ca tombe bien, personne ne veut se salir les mains en effleurant ce cireur de bottes, métier ou il excelle. Au Chômage ministériel il ronge son frein en bloquant les institutions et la formation du gouvernement, quelle prouesse ! c’est sa seule et unique chose qu’il a réussi à faire de toute sa vie. Qu’attendre d’un vil personnage profiteur de la misère du peuple, pour lui mettre la tête sous l’eau. N’écoutant que ses démons, pour reprendre un pouvoir qui est déjà à ramasser à la petite cuillère ! Il table sur l’attentisme ambiant afin de s’imposer en tant qu’imposteur de plus dans l’histoire du Liban. Mon Dieu ! j’ai mal à mon LIBAN !!! N.B. : Je suis Chrétien et je ne reconnais pas cet énergumène pour me représenter.
00 h 46, le 11 juin 2021