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Nos Lecteurs ont la Parole

La longévité humaine s’accroît de plus en plus

D’une manière très générale, la durée potentielle d’une vie humaine semble déterminée par des facteurs héréditaires. Il en est d’ailleurs ainsi pour toutes les espèces animales. On sait, par exemple, qu’un homme ou une femme dont les parents et les grands-parents ont atteint un âge avancé ont de plus grandes chances de vivre âgés. Néanmoins, la durée de vie d’un individu dépend aussi de toutes ses caractéristiques – mentales aussi bien que physiques – et de presque tout ce qui peut lui arriver au cours de son existence. Voici quelques-uns des facteurs capables d’influer sur la durée de notre vie.

Des études effectuées montrent qu’il existe un rapport entre la longévité et la profession exercée. Les paysans, les ecclésiastiques, les professeurs (hommes et femmes), les avocats, les ingénieurs et les médecins sont en général destinés à vivre âgés. Viennent ensuite les hommes d’affaires (propriétaires et gérants) et les employés de bureau. Puis, dans l’ordre, les ouvriers spécialisés et les ouvriers non spécialisés. Les mineurs dans les carrières occupent le bas de l’échelle. Les artistes, les écrivains, les acteurs et les musiciens ont une durée moyenne de vie nettement inférieure à celle des hommes et des femmes qui ont des occupations régulières.

Le surmenage, la fatigue, la « vie trépidante » abrègent nos jours. La grande majorité des « sujets calmes » de tempérament vivent sans se faire de souci. On constate également que chez un sujet de plus de cinquante ans, un travail physique pénible et soutenu abrège l’existence, et une fatigue prolongée entraîne dans bien des cas une mort prématurée.

Des études faites par une grande compagnie d’assurances locale sur la vie montrent que la mortalité est « d’une façon régulière et croissante » dépendante de la tension artérielle, dont l’accroissement est imputable surtout aux maladies du cœur (hypertension), des artères (l’artériosclérose) et des reins (néphropathie). Une tension faible, sans l’être trop, peut favoriser la longévité.

Les anomalies dans la fréquence du pouls sont relativement courantes ; mais, dans la majorité des cas, elles n’affectent pas la durée de la vie. Cependant un pouls extrêmement rapide – plus de cent battements à la minute – dénote souvent un mal caché et indique en général que l’intéressé est appelé à consulter un médecin cardiologue.

Le mariage est un facteur de longue vie : les hommes mariés vivent, en moyenne, plus longtemps que les célibataires. Leur taux de mortalité est plus faible à tous les âges. Dans l’ensemble, l’homme marié est mieux soigné, placé dans un climat plus favorable que le célibataire. Mais gardons-nous d’interpréter trop strictement les statistiques et n’oublions pas que l’armée de célibataires compte un bien plus grand nombre d’individus maladifs, dont la durée potentielle de vie est par avance limitée. Quant aux femmes mariées, elles ont, elles aussi, un léger avantage sur celles qui sont célibataires.

Chez les personnes dont le poids est très élevé, le taux de mortalité est aussi plus élevé. Cela tient surtout au fait que l’obésité marquée accompagne d’ordinaire quelques maladies susceptibles à elles seules d’abréger l’existence (c’est le cas du diabète et des dégénérescences).

Chez les jeunes adultes, une trop grande insuffisance de poids se traduit par une mortalité plus forte due principalement à certaines maladies des voies respiratoires. En revanche, chez les personnes d’âge mûr, le fait de manquer de poids peut contribuer à prolonger la durée de la vie.

Les spécialistes ne sont pas d’accord sur la question des boissons alcoolisées. Mais à l’heure actuelle, ils reconnaissent que la consommation modérée de boissons alcooliques n’affecte nullement la durée de vie, sauf dans certains cas de maladie. En revanche, l’alcoolique notoire abrège en général ses jours.

Le tabac a une influence sur la durée de vie surtout si le sujet souffre de certaines affections (ulcères, maladies du cœur et des poumons, etc.) ; dans ce cas, l’abus du tabac lui est formellement déconseillé. Ici encore les avis sont différents, mais la médecine condamne le tabagisme.

Parallèlement, on a constaté, en compulsant les dossiers d’anciens universitaires, que jusqu’à l’âge mûr, les étudiants qui ont fait du sport présentent un taux de mortalité légèrement inférieur à celui de l’ensemble de leurs camarades. Par la suite, c’est le contraire qui se produit.

Enfin, le genre (« gender ») est sans doute le facteur dont l’influence est le plus sensible. Les femmes ont un avantage écrasant. À l’âge avancé, elles sont déjà de loin plus nombreuses que les hommes. Cette inégalité est due principalement à des différences de caractères héréditaires liés au genre. En conséquence, l’homme est davantage exposé aux déficiences et, dès lors, aux maladies graves. Aujourd’hui, la recherche fournit des moyens de retarder ou de prévenir les dégénérescences affectant les artères, le cœur, les reins et les cancers des autres organes. Il est possible alors de prolonger la vie des sexagénaires et des octogénaires. À mesure que les risques « imputables aux milieux cruciaux » diminueront, la longévité naturelle héréditaire aura vraisemblablement tendance à s’affirmer de plus en plus à l’avenir.


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D’une manière très générale, la durée potentielle d’une vie humaine semble déterminée par des facteurs héréditaires. Il en est d’ailleurs ainsi pour toutes les espèces animales. On sait, par exemple, qu’un homme ou une femme dont les parents et les grands-parents ont atteint un âge avancé ont de plus grandes chances de vivre âgés. Néanmoins, la durée de vie d’un individu...

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