Hassan décide de restrictions sur l'importation de médicaments

Le ministre sortant de la Santé, Hamad Hassan, a décidé mardi de restrictions sur l'importation des médications, et notamment la suspension de l'importation de ceux disposant de deux équivalents fabriqués localement, a annoncé la LBCI. 

Le ministre a également annoncé que la priorité serait donnée à "l'importation de génériques", sur fond de sévère pénurie d'équipements médicaux et de crise socio-économique, marquée par la chute de la monnaie locale face au dollar, rendant coûteuses les importations. 

"Récupérer les médicaments"
Par ailleurs, Hamad Hassan a demandé à la Banque du Liban de tenir sa promesse de subventionner les médicaments, afin de mettre fin à la sévère pénurie de médicaments, dont beaucoup sont conservés dans les entrepôts par les importateurs en attendant la décision de la BDL. "Nous sommes prêts à nous rendre dans les entrepôts pour récupérer les médicaments. Mais il faut d'abord que le gouverneur de la Banque du Liban tienne sa promesse de subventions", a lancé le ministre sortant lors d'une conférence de presse au terme d'une réunion avec les représentants syndicaux du secteur et les membres de de la commission parlementaire de la Santé. "Nous faisons tout ce qui est exigé de notre part pour préserver la santé publique", a-t-il assuré.

"Les importateurs pharmaceutiques attendent toujours les 180 millions de dollars promis par la Banque centrale pour mettre sur le marché les médicaments actuellement dans les entrepôts", a confié à ce propos un porte-parole du ministère de la Santé à notre publication-sœur L'Orient-Today. Le règlement devait avoir lieu il y a plus d'une semaine.

"Nous avons un plan de levée des subventions qui a été discuté par la commission parlementaire de la Santé et présenté au Grand Sérail. Nous attendons son approbation par une loi", a fait savoir le ministre.

La Banque du Liban subventionne depuis le début de la crise économique et financière (octobre 2019) les importations de plusieurs catégories de produits de première nécessité, dont les médicaments et le matériel médical. Mais depuis début mai, les pharmaciens font face à de nombreuses restrictions en raison d’un changement au niveau de la procédure mise en place par la BDL, qui bloque la distribution de médicaments, même si ceux-ci sont disponibles auprès des importateurs.

Le président de la commission parlementaire de la Santé, le député Assem Araji, a affirmé pour sa part "être en pleine coordination avec le ministère de la Santé sur tous les plans, dont la pandémie et la crise des médicaments". "Aujourd'hui, l'ampleur du problème est énorme", a-t-il dit. Un collectif qui se fait appeler « Rassemblement de pharmaciens » a appelé dans un communiqué à une grève vendredi, pour protester contre les pénuries de médicaments.