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Dernières Infos - Electricité au Liban

Pénurie de mazout : les générateurs privés envisagent un rationnement de 5h par jour, la semaine prochaine

Pénurie de mazout : les générateurs privés envisagent un rationnement de 5h par jour, la semaine prochaine

Vue sur la centrale de Zouk au Liban. Photo M.A.

Le président du rassemblement des propriétaires de générateurs privés, Abdo Saadé, a annoncé samedi un possible rationnement la semaine prochaine de cinq heures de courant sur 24 par jour à cause du manque de mazout, renforçant les craintes d'un Liban plongé dans l'obscurité. L'État ne fournit plus que quelques heures d'électricité par jour. 

"Nous nous dirigeons vers un rationnement de cinq heures sur 24h la semaine prochaine à cause de la pénurie de mazout", a déclaré Abdo Saadé, au cours d'un entretien télévisé. 

Le prix des 20 litres de mazout est de 28.600 livres libanaises, en augmentation croissante depuis le début de l'année. Par ailleurs, le ministère de l’Énergie et de l’Eau a fixé début juin le prix du kilowatt/heure (kWh) produit par les générateurs privés en avril à 1 097 livres libanaises (soit 0,73 dollar, suivant le taux de change officiel de 1 507,5 livres le dollar). Ce tarif, en nette hausse par rapport au mois précédent (980 livres), doit être majoré de 10 % dans les régions montagneuses et/ou rurales, ce qui le fait donc grimper à 1 206 livres (0,8 dollar) pour les abonnés concernés.

Réagissant à la situation, la direction générale du pétrole a estimé samedi en fin de journée que les affirmations des propriétaires de générateurs concernant une pénurie de mazout ne sont que des "prétextes". "Tous nos indicateurs montrent que le marché est assuré en mazout", affirme la direction, prenant ainsi le contre-pied des propriétaires des générateurs.

Les générateurs privés sont illégaux et tarifés plus chers que la production publique. Ils sont cependant tolérés depuis des décennies car ils pallient le rationnement chronique de la production par le fournisseur public Électricité du Liban (EDL). 

EDL a déjà annoncé jeudi avoir réduit la production d’électricité, faute d’avoir reçu les crédits nécessaires et de pouvoir sécuriser des paiements en "devises", à 720 mégawatts (MW), soit un seuil critique affectant "la stabilité du réseau car tout choc électrique pourrait entraîner son interruption générale". 

Début mai, EDL avait déjà mis en garde contre un rationnement généralisé et sévère du courant, après la suspension par le Conseil constitutionnel des effets d'une loi qui devait permettre de débloquer une avance de 300 milliards de livres libanaises (200 millions de dollars au taux officiel de 1 507,5 livres le dollar). L'annonce avait précédé l’avertissement du fournisseur public d’un arrêt total des centrales électriques du pays à partir du 22 juin prochain, en l'absence de solution alternative et alors que le Liban est empêtré depuis deux ans dans une crise économique et financière sans fond.


Le président du rassemblement des propriétaires de générateurs privés, Abdo Saadé, a annoncé samedi un possible rationnement la semaine prochaine de cinq heures de courant sur 24 par jour à cause du manque de mazout, renforçant les craintes d'un Liban plongé dans l'obscurité. L'État ne fournit plus que quelques heures d'électricité par jour. "Nous nous dirigeons vers un...