L'Hôtel-Dieu de France annonce la fermeture temporaire de son laboratoire à partir de demain pour les patients externes

L'hôpital Hôtel-Dieu de France a annoncé ce mercredi sur ses comptes sur les réseaux sociaux qu’au « vu des circonstances difficiles que connaît le secteur de la santé au Liban », il fermera temporairement son laboratoire à partir de demain pour les patients externes, « afin de réorganiser le flux de travail suite à la demande accrue, survenue ces derniers jours en raison de la fermeture de plusieurs autres laboratoires, de la pénurie de réactifs de laboratoire et pour assurer les besoins internes de l’hôpital ». « Les tests PCR, disponibles au laboratoire ou en Drive-Thru (service au volant), sont exclus de cette décision », précise l’HDF.

Depuis des semaines maintenant, les laboratoires, à travers le Liban, font face à une grande crise : des réactifs nécessaires pour les analyses de sang commencent à être en rupture de stock. En cause, un manque de fonds pour leur importation. Ces kits, qui font partie des équipements médicaux, sont englobés par le mécanisme de subventions mis en place par la banque centrale en novembre 2019 pour faire face à la dépréciation de la livre libanaise. Une majeure partie de leur prix d’importation est ainsi couverte par la Banque du Liban au taux officiel de 1 507,5 livres et l’autre partie doit être assurée par l’importateur. La proportion est de 85 % de dollars subventionnés et 15 % de dollars frais.

Fin mai, Fady Hobeiche, chef du laboratoire à l’Hôpital libanais – Geitaoui, affirmait ainsi à L'Orient-Le Jour que cela fait un certain temps que « son laboratoire manque de certains réactifs, comme ceux nécessaires pour un test de sérologie en cas d’un don de sang ». « Je n’effectue plus que les tests urgents, mais dans quelques jours, nous n’aurons même plus les moyens d’effectuer ces tests également, ajoutait-il. Cela est d’autant plus grave que bientôt, nous allons manquer de tous les kits de base. C’est une affaire de quelques jours. Une solution doit être trouvée rapidement. »

Le 26 mai, le président de la commission parlementaire de la Santé, Assem Araji, avait affirmé dans une interview à la radio que des efforts sont fournis pour régler le problème et permettre aux laboratoires de continuer de fonctionner normalement.