Des manifestants se sont rassemblés mardi après-midi devant le siège du bureau de lutte contre la cybercriminalité, à Furn el-Chebbak, en signe de soutien à des activistes qui y étaient convoqués pour s'expliquer sur des commentaires et publications sur les réseaux sociaux.
Les contestataires ont scandé des slogans dénonçant des "atteintes à la liberté d'expression" et les "pressions" exercées par les autorités sur les activistes.
Le militant tripolitain Rabih el-Zein, qui a déjà eu à plusieurs reprises des démêlés avec la justice depuis le soulèvement populaire du 17 octobre 2019, était notamment convoqué.
Les arrestations et convocations de militants pour leur participation à des manifestations antipouvoir ou leurs prises de position sur les réseaux sociaux se multiplient depuis plusieurs mois et sont régulièrement dénoncées dans la rue ou par des organisations internationales de défense des droits de l'homme. Mi-mai, nombre d'activistes ayant préalablement comparu devant la justice, pour des avis exprimés sur les réseaux sociaux ou leur participation à des manifestations au cours de l'année écoulée, avaient été innocentés.