Le juge des référés de Nabatiyé, Ahmad Mezher, a ordonné à des agences de la Fransabank et de Blom Bank à Nabatiyé (Liban-Sud) de permettre à trois clients de transférer des sommes en devises, de 5.000 à 17.000 dollars, depuis leurs comptes à leurs enfants poursuivant leurs études en Allemagne, en Géorgie ou encore en Ukraine.
Le magistrat a menacé l’établissement d’une amende de 10 millions de livres libanaises par jour de retard, si sa décision n’était pas appliquée, selon l'Agence nationale d'information (ANI, officielle).
Il a invoqué pour cela le droit des déposants à disposer de leur argent, alors même que les Libanais sont soumis à des restrictions bancaires illégales sur leurs comptes depuis octobre 2019. Il a également fait appel à la loi sur le "dollar étudiant" ou loi 193, adoptée par le Parlement le 16 octobre dernier. Celle-ci permet le transfert à l’étranger d’un montant annuel de 10.000 dollars sur base du taux officiel maintenu à 1.515 LL le dollar à tout étudiant inscrit dans une université étrangère pour l’année 2020-2021. Des proches d’étudiants établis à l’étranger manifestent régulièrement pour obtenir l’application de la loi. En vain cependant, les banques rechignant à autoriser les transferts en devises, et ce en dépit de plusieurs décisions de justice restées lettre morte. Déjà en décembre dernier, le juge Mezher avait ordonné à une agence de la Fransabank à Nabatiyé de permettre à l’un de ses clients de transférer 4 000 dollars à son petit-fils qui poursuit ses études en Biélorussie.
Les plus commentés
Derrière l’escalade du Hezbollah, un message à Israël : cette fois-ci, l’Iran ne sera pas seul
Un déposant lance une action collective aux États-Unis contre le secteur bancaire libanais
Le tandem Berry-Bassil, une machine de guerre qui fait les affaires de Nasrallah