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Dernières Infos - Présidentielle en Iran

La campagne électorale s'ouvre sans bruit

La campagne électorale s'ouvre sans bruit

Des employés enregistrent les candidats aux présidentielles à Téhéran. Photo Atta Kenare/AFP

La campagne pour la présidentielle du 18 juin s'est ouverte officiellement vendredi, sans bruit, dans une atmosphère d'indifférence face à une élection que beaucoup disent courue d'avance.

Dans les rues de Téhéran, en l'absence de portraits des candidats, seules quelques affiches invitent les Iraniens à voter d'une "seule voix" pour l'avenir d'un "Iran éternel", selon des correspondants de l'AFP. "La vérité est que j'hésite à voter pour l'instant. Je ne sais même pas si je voterai ou non", confie Hamidréza, ingénieur de 41 ans. "Je préfère ne pas voter plutôt que de faire le mauvais choix ou d'avoir à choisir entre le mauvais et le pire", dit pour sa part Arézou, employée dans le secteur privé.

Hamid, agent d'assurances de 52 ans, semble avoir déjà fait son choix : Ebrahim Raïssi, le chef, ultraconservateur, de l'Autorité judiciaire. Celui-ci fait figure de favori après la disqualification annoncée cette semaine, pour une raison non précisée, du seul candidat qui, selon la presse locale, semblait pouvoir lui faire de l'ombre: l'ancien président du Parlement, Ali Larijani.

Les Iraniens sont appelés aux urnes le 18 juin pour élire un successeur au président Hassan Rohani dans un climat de mécontentement général face à la grave crise économique et sociale dans le pays. L'annonce mardi de la liste finale des candidats autorisés à concourir a provoqué un tollé. Sur les sept candidats validés par le système, cinq sont ultraconservateurs. Face à eux, deux réformateurs sans envergure nationale.

M. Rohani, un modéré qui a gouverné avec le soutien des réformateurs et des conservateurs centristes, comme M. Larijani, a fait le pari d'une ouverture avec l'Occident censée sortir le pays de son isolement. Mais l'espoir né de la conclusion de l'accord international sur le nucléaire iranien en 2015 a vite fait place à la désillusion, surtout lorsque l'ancien président américain, Donald Trump, a dénoncé ce pacte en 2018, avant de rétablir des sanctions qui ont plongé l'Iran dans une violente récession.

Depuis sa conclusion, l'accord a cristallisé l'opposition des ultraconservateurs, mais alors que des discussions sont en cours à Vienne pour tenter de le relancer, il ne devrait pas en être question pendant la campagne.

Le guide suprême Ali Khamenei, qui a donné son aval à ces discussions, a ordonné jeudi aux candidats de se concentrer sur les questions économiques comme le chômage des jeunes" et "les moyens de subsistance de la classe défavorisée".

La campagne pour la présidentielle du 18 juin s'est ouverte officiellement vendredi, sans bruit, dans une atmosphère d'indifférence face à une élection que beaucoup disent courue d'avance.Dans les rues de Téhéran, en l'absence de portraits des candidats, seules quelques affiches invitent les Iraniens à voter d'une "seule voix" pour l'avenir d'un "Iran éternel", selon des correspondants...