Manifestation d'avocats en soutien aux Palestiniens, à Manama, le 20 mai 2021. AFP / Mazen Mahdi
Des dizaines de manifestants ont organisé jeudi un sit-in à Manama, la capitale de Bahreïn, en soutien aux Palestiniens et contre la normalisation des relations diplomatiques avec Israël récemment décidée par ce pays arabe du Golfe.
Les bombardements de l'Etat hébreu sur la bande de Gaza et les tirs de roquettes du Hamas palestinien, au pouvoir dans ce petit territoire, ont fait depuis le 10 mai plus de 240 morts --en grande majorité des Palestiniens.
"A bas Israël" et "A bas la normalisation", ont scandé des manifestants, brandissant des pancartes sur lesquelles étaient écrits les slogans "Arrêtez l'agression sur Gaza" ou "La résistance triomphe", devant le siège de "la Société bahreïnie contre la normalisation avec l'ennemi sioniste" qui avait organisé le rassemblement.
Les habitants de Gaza "ont souffert ces derniers jours d'une guerre brutale qui n'a pas épargné les enfants et les personnes âgées", a déclaré à l'AFP Abdelrassour Achour, membre de cette organisation de la société civile. "Des dizaines de martyrs sont tombés, la mosquée Al-Aqsa (à Jérusalem, NDLR) a été attaquée et on a tenté d'expulser des Palestiniens de leurs maisons à Jérusalem. Toutes ces souffrances sont infligées aux Palestiniens au quotidien", a-t-il ajouté. Dans un communiqué, l'association a demandé la rupture des liens diplomatiques avec Israël.
Bahreïn est, avec les Emirats arabes unis, le seul pays du Golfe à avoir officiellement normalisé ses relations avec l'Etat hébreu, dans le cadre des Accords d'Abraham parrainés par les Etats-Unis en septembre 2020. Mais face à la pression de l'opinion publique, Manama a condamné les "attaques" d'Israël à Gaza et dans les territoires occupés palestiniens.
Les violences ont démarré après des affrontements entre les forces de l'ordre israéliennes et des manifestants palestiniens à Jérusalem-Est qui protestaient contre la possible expulsion de familles palestiniennes du quartier de Cheikh Jarrah.
Aux tirs de roquettes du Hamas tirés depuis le 10 mai à partir de Gaza vers Israël, l'armée israélienne réplique en pilonnant l'enclave.
Au moins 232 Palestiniens, dont une soixantaine d'enfants, sont morts dans la bande de Gaza. En Israël, douze personnes sont mortes. Et, depuis le début de ces hostilités armées, des émeutes et des affrontements avec les forces israéliennes ont aussi éclaté en Cisjordanie faisant plus de 25 morts, pire bilan depuis des années dans ce territoire.