Le chef de la diplomatie allemande en Israël et à Ramallah jeudi

Le ministre allemand des Affaires étrangères Heiko Maas se rendra jeudi en Israël et à Ramallah dans les territoires palestiniens pour des entretiens visant à une désescalade au Proche-Orient, a annoncé mercredi une porte-parole.

Il s'agit de la première visite d'un haut responsable européen en Israël depuis le début du nouveau cycle de violences au Proche-Orient.

"Il rencontrera notamment les ministres israéliens des Affaires étrangères (Gabi Ashkenazi) et de la Défense (Benny Gantz). Une rencontre avec le président israélien (Reuven Rivlin) est également à l'ordre du jour. À Ramallah, il rencontrera le Premier ministre palestinien (Mohammad CShtayyeh)", selon un communiqué du ministère allemand des Affaires étrangères. Les discussions politiques porteront sur "l'escalade actuelle au Proche-Orient et les efforts internationaux pour mettre fin à la violence", précise le ministère. M. Maas devrait rentrer le soir même à Berlin.

Les hostilités à Gaza ont éclaté le 10 mai avec de nombreuses roquettes tirées par le mouvement palestinien Hamas sur Israël après que des centaines de manifestants palestiniens ont été blessés dans des heurts avec la police israélienne à Jérusalem-Est occupée. A l'origine des manifestations, la menace d'expulsion forcée de familles palestiniennes au profit de colons israéliens. Depuis cette date, au moins 219 personnes, dont 63 enfants, ont été tuées dans des raids israéliens sur la bande de Gaza, selon le ministère local de la Santé. En Israël, les tirs de roquettes à partir de Gaza ont fait douze morts, selon la police israélienne.

M. Maas a écarté au cours d'une conférence de presse toute rencontre avec des dirigeants du Hamas, une organisation qui effectue "des attaques terroristes", selon lui. "De mon point de vue, il est totalement exclu de parler au Hamas directement", a-t-il prévenu.

La chancelière allemande Angela Merkel a témoigné à plusieurs reprises de sa "solidarité" avec Israël, jugeant que ce pays avait "le droit de se défendre" face aux attaques du Hamas. Mardi, dans une conversation téléphonique avec le roi Abdallah II de Jordanie, elle avait réclamé qu'un "cessez-le-feu rapide" intervienne au Proche-Orient afin de permettre de nouvelles "négociations politiques". Le même jour, la France a proposé une résolution au Conseil de sécurité de l'ONU, en coordination avec l'Egypte et la Jordanie, qui demande un cessez-le-feu.