L'ordre des médecins et le commandant en chef de l'armée ont condamné dimanche l'agression par un militaire d'une femme médecin en exercice à l'hôpital de la Quarantaine, à Beyrouth.
Le militaire avait frappé la praticienne et l'avait menacée avec une arme après l'annonce du décès de sa fille de 18 mois, arrivée à l'hôpital après avoir été transférée du Akkar (Liban-Nord). La petite souffrait de maladies chroniques et se trouvait dans un état très critique.
"Nous condamnons fermement l'agression et les menaces armées, les insultes et la diffamation auxquelles a dû faire face la Dr Marie-Thérèse Eid alors qu'elle soignant une patiente à l'hôpital gouvernemental de la Quarantaine", a écrit le président de l'ordre des médecins Charaf Abou Charaf dans un communiqué. Il a dénoncé de tels agissements de la part d'une personne "qui porte un uniforme et doit normalement protéger les citoyens et la nation" et demandé que l'agresseur soit traduit en justice, avant de réitérer son appel à l'adoption de lois protégeant les médecins et interdisant le port d'arme dans les hôpitaux.
Le Dr Abou Charaf s'est ensuite entretenu au téléphone avec le général Joseph Aoun. Ce dernier lui a assuré que des sanctions seraient prises à l'encontre de l'agresseur et que la troupe déployait tous les efforts possibles pour protéger le corps médical. Il a annoncé que des mesures seraient également prises concernant le port d'arme dans les établissements hospitaliers.
Des agressions de ce type à l'encontre du personnel soignant sont courantes au Liban. Lundi dernier, un médecin s'était déjà fait agresser à l'Hôtel-Dieu de France à Beyrouth, par un agent des forces de l'ordre.
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