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Dernières Infos - Crise au Liban

Faute de stock, les stations-services ferment leurs portes à Saïda

Faute de stock, les stations-services ferment leurs portes à Saïda

Photo Mountasser Abdallah

La majorité des stations-services de la région de Saïda (Liban-Sud) ont fermé leurs portes samedi en début d'après-midi, après avoir épuisé leur stock, rapporte notre correspondant local Mountasser Abdallah. Plus tôt dans la journée, de longues files de véhicules s'étaient formées devant les pompes à essence, les automobilistes craignant une rationalisation, voire une levée, des subventions sur le carburant et d'autres biens essentiels qui mèneraient à des pénuries ou des augmentations drastiques des prix. 

Dans ce cadre, le représentant des distributeurs de carburant au Liban, Fadi Abou Chakra, a regretté lors d'un entretien télévisé que cette ruée vers l'essence a eu lieu "à cause de rumeurs sur une levée des subventions", affirmant qu'aucune "décision officielle" concernant une "diminution" de ces subventions n'a encore été prise. "Nous allons contacter les sociétés importatrices afin de nous assurer que le marché local sera approvisionné le plus rapidement possible", a-t-il souligné. 

En place depuis le début de la crise économique et financière que traverse le Liban, les mécanismes de subvention ont pour but de limiter l’inflation sur les produits concernés en faisant bénéficier les importateurs d’une aide financière de la part de la Banque du Liban (BDL). Un système instauré face à la dévaluation historique de la monnaie nationale, qui s’échange autour de 12 800 livres pour un dollar sur le marché parallèle (contre une parité officielle de 1 507,5 livres), après plusieurs semaines d'une faible volatilité, au cours desquelles le taux était de 12.500 livres. Les subventions doivent pourtant, depuis des mois, être revues, alors que les réserves en devises de la BDL fondent rapidement. 

La majorité des stations-services de la région de Saïda (Liban-Sud) ont fermé leurs portes samedi en début d'après-midi, après avoir épuisé leur stock, rapporte notre correspondant local Mountasser Abdallah. Plus tôt dans la journée, de longues files de véhicules s'étaient formées devant les pompes à essence, les automobilistes craignant une rationalisation, voire une levée, des...