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Manifestation du Parti communiste à Beyrouth pour la fête des travailleurs

Manifestation du Parti communiste à Beyrouth pour la fête des travailleurs

Des travailleurs et membres du PCL manifestant à Beyrouth, le 9 mai 2021. Photo AFP / ANWAR AMRO

Le Parti communiste libanais a organisé dimanche une manifestation dans le centre-ville de Beyrouth à l'occasion de la fête des travailleurs, normalement célébrée le 1er mai, afin de réclamer notamment la fin des syndicats liés aux formations de la classe politique au pouvoir. 

Les contestataires, qui étaient quelques dizaines, sont partis de la place Riad Solh afin de se rendre jusque devant le port de Beyrouth, en passant entre autre autres devant le siège de l'Association des banques du Liban et d'Electricité du Liban. "Les travailleurs et ouvriers sont les bâtisseurs d'un Etat laïc et démocratique et de la justice civile", ont notamment scandé les manifestants de gauche, qui brandissaient des drapeaux du PCL, libanais et palestiniens. Ils ont réclamé la mise sur pied de syndicats indépendants, et non affiliés aux formations politiques "traditionnelles". 

Dans un discours prononcé devant le port, le secrétaire général du PCL, Hana el-Gharib, a commencé par rendre hommage aux travailleurs victimes de la double explosion meurtrière du 4 août et s'est engagé à "recourir à l'escalade afin de réclamer des comptes à la classe dirigeante qui les a tués". Il a par ailleurs critiqué la levée par les partis au pouvoir et la Banque du Liban des subventions sur les produits de première nécessité "sous prétexte qu'ils ne veulent pas puiser dans les quinze milliards de réserves de la BDL alors qu'ils ont déjà pillé 100 milliards de dollars". Il a aussi accusé les dirigeants de distribuer "des caisses de rations alimentaires à leurs partisans, remplies de produits subventionnés qu'ils ont volés". Il a dès lors affirmé qu'il "n'abandonnerait pas la rue" et que son parti allait "bâtir une alliance sociale et politique, la plus large possible, afin de développer un projet politique alternatif à celui de la classe dirigeante actuelle".

Prenant à son tour la parole, le président de l'Union nationale des syndicats des travailleurs (Fenasol), Castro Abdallah, a promis que "les meurtriers qui ont poussé le pays vers l'effondrement allaient devoir rendre des comptes". Il a appelé les travailleurs et ouvriers à "se positionner comme une force d'opposition face à la classe politique corrompue". "Nous n'avons pas d'autre choix aujourd'hui que de recourir à l'escalade du soulèvement et à occuper toutes les places du 17 octobre (2019)", a-t-il estimé.

Cette manifestation devait normalement avoir lieu le 1er mai, qui marque dans le monde la journée du travail, mais elle avait été reportée d'une semaine, un couvre-feu total étant en vigueur le week-end dernier afin d'éviter un pic de contaminations au coronavirus lors des fêtes de Pâques pour la communauté orthodoxe. 

Le Parti communiste libanais a organisé dimanche une manifestation dans le centre-ville de Beyrouth à l'occasion de la fête des travailleurs, normalement célébrée le 1er mai, afin de réclamer notamment la fin des syndicats liés aux formations de la classe politique au pouvoir. Les contestataires, qui étaient quelques dizaines, sont partis de la place Riad Solh afin de se rendre...