
Le siège d'EDL à Beyrouth. Photo João Sousa
Electricité du Liban, l'organisme public chargé de la gestion de l'approvisionnement électrique, a annoncé mercredi qu'il allait diminuer de 200 mégawatts sa production de courant, de 1.250 à 1.050 mégawatts, à la suite de la suspension des effets de la loi n° 215/2021, qui devait permettre de débloquer une avance de 300 milliards de livres (200 millions de dollars au taux officiel de 1.507,5 livres pour un dollar) pour payer une partie des tankers commandés par le fournisseur de courant. En conséquence, l'approvisionnement en courant, dans l'ensemble du pays, sera réduit, jusqu'à une mise à l'arrêt totale des centrales électriques, d'ici le 22 juin.
EDL a justifié cette réduction par le fait qu'il ne lui reste que treize milliards de livres de l'avance du Trésor qui lui avait été accordée pour l'année 2020, "ce qui n'est pas suffisant pour acheter un seul chargement de carburant étant donné l'augmentation du cours mondial du pétrole". EDL doit donc "puiser dans ses réserves de carburant pour produire de l'électricité pendant la plus longue période possible" et est donc obligée de "réduire" sa production de 200 mW, ce qui aura "un impact négatif sur les heures d'approvisionnement dans toutes les régions et notamment à Beyrouth".
Déjà rendu difficile par les problèmes financiers du pays, l’approvisionnement en carburant des centrales d’EDL est désormais compromis après la décision du Conseil constitutionnel mardi de suspendre les effets de la loi n° 215/2021. Ce texte, voté fin mars pour débloquer une avance de 300 milliards de livres à EDL, avait fait l'objet d'un recours de la part des députés des Forces libanaises, qui refusent que des fonds soient versés à EDL sans une réforme préalable. D’après les déclarations faites par la commission parlementaire des Travaux publics, des Transports, de l’Énergie et de l’Eau, mercredi, le rationnement se fera de plus en plus important, jusqu'à ce que toutes les centrales électriques du pays soient mises à l’arrêt d’ici au 22 juin.
"Solution temporaire"
Dans ce contexte, le ministre sortant des Finances, Ghazi Wazni, s'est entretenu avec son collègue à l'Energie, Raymond Ghajar, et le président de la commission parlementaire des Travaux publics, le député Nazih Najm, pour trouver une solution à cette nouvelle crise du secteur de l'électricité. "Nous avons convenu de discuter avec les autres députés d'une solution temporaire le temps que le Conseil constitutionnel prenne sa décision", a annoncé M. Najm sans préciser quelle solution pourrait être envisagée.
"Nous espérons que le Conseil constitutionnel ne prendra pas longtemps pour rendre sa décision", a-t-il indiqué, espérant que ce délai ne dépassera pas le mois "car la situation est intolérable". "Il est absolument nécessaire d'accélérer le processus de recours, que son résultat soit positif ou négatif", a ajouté le député. "Nous ne devons pas l'oublier : à partir du 15 mai, nous irons progressivement vers un blackout", a-t-il prévenu, en référence au calendrier de fermeture des centrales publié mercredi, si EDL n'arrive pas à obtenir des fonds pour financer les importations de fuel.
Electricité du Liban, l'organisme public chargé de la gestion de l'approvisionnement électrique, a annoncé mercredi qu'il allait diminuer de 200 mégawatts sa production de courant, de 1.250 à 1.050 mégawatts, à la suite de la suspension des effets de la loi n° 215/2021, qui devait permettre de débloquer une avance de 300 milliards de livres (200 millions de dollars au taux officiel de...
commentaires (8)
allons allons, cessez de vous plaindre O grand peuple du Liban ! un pres. dont UNE des realisations fut de parvenir a acceder a baabda contre vents et marees apres presque 30 ans d'eclipse, mais pas que, accompagne du pti gendron aka le tres sympa jobran qui a su apprendre au monde comment gerer les finances d'un pays sans meme prendre en compte un budget quleconque. SI CA C'EST PAS DES EXPLOITS QU'EST CE QUI LE SERAIT DITES ?
Gaby SIOUFI
10 h 31, le 07 mai 2021