Des dizaines de manifestants affiliés au groupement "Rassemblement du 17 Octobre", issu du mouvement de contestation antipouvoir qui avait éclaté au Liban en octobre 2019, se sont rassemblés mardi devant le siège du Tribunal militaire à Beyrouth pour demander la remise en liberté de plusieurs activistes détenus après des poursuites engagées contre eux par ce tribunal.
Les manifestants qui ont bloqué les routes devant le bâtiment dans le secteur du Musée national, avant que les forces de l'ordre n'interviennent pour les disperser, ont plaidé pour la relaxe de leurs camarades Mohammad Moufleh, Charif Saadeddine, Ahmad Badaoui, Moussa Haddad et Mohammad Bey, rapporte l'Agence nationale d'information (ANI, officielle). Elle indique que les participants au sit-in ont lancé des slogans appelant à la chute du "pouvoir de l'oppression et de la peur".
Les autorités procèdent souvent à des arrestations parmi les militants qui participent aux manifestations antipouvoir ou aux émeutes, notamment celles qui ont secoué il y a quelques mois la ville de Tripoli, au Liban-Nord. Certains ont été arrêtés de façon musclée par les services de renseignements, tandis que d’autres ont disparu pendant plusieurs jours. Souvent, de nombreux activistes convoqués ne sont pas accompagnés d’avocats et les organisation de défense des droits de l'homme fustigent leur comparution devant une instance militaire. Plusieurs détenus font l'objet de poursuites pour "terrorisme". Si certains d'entre eux ont été libérés depuis, d'autres sont toujours retenus illégalement.
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