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L'ancien Premier ministre du Qatar préconise un "dialogue interne" plutôt que des "médiations extérieures"

L'ancien Premier ministre qatari Hamad ben Jassem al-Thani. Photo d'archives AFP/Getty Images

L'ancien Premier ministre qatari Hamad ben Jassem al-Thani, dont le pays avait négocié l'accord de Doha ayant permis en 2008 l'élection du président Michel Sleiman, a estimé que la seule façon pour le Liban de sortir de la crise actuelle était un "dialogue" à la même table entre les différentes parties, et non des "médiations extérieures".

"Pour que le Liban qui nous est cher sorte de la crise actuelle, il n'y a pas besoin de médiations extérieures. Il faut que toutes les parties s'assoient à la même table pour discuter de l'avenir de leur pays", a estimé l'ancien responsable, qui était l'influent Premier ministre du Qatar lors de l'accord de Doha.

"Les hommes politiques libanais et les chefs des communautés du pays ont besoin aujourd'hui d'un lieu qui les rassemble et facilite le dialogue entre eux", a ajouté Hamad ben Jassem al-Thani. "Peut-être parviendront-ils à une formule de compromis qui les sortira de l'approche destructrice qui a conduit le Liban à cette situation. Je ne veux pas entrer dans les détails de la solution espérée, cela revient aux Libanais", a-t-il estimé, ajoutant qu'il "était impératif que les Libanais s'entendent de toute urgence sur une solution de sortie qui sauve le pays et son peuple".

En mai 2008, à l'issue des combats qui avaient éclaté lors de la prise de contrôle par le Hezbollah d'une partie de Beyrouth sur fond de crise politique, le Qatar avait réuni les protagonistes libanais et négocié un accord qui avait permis l'élection d'un candidat de compromis, le général Michel Sleiman, à la présidence de la République, et la formation d'un gouvernement d'unité nationale.

L'ancien Premier ministre du Qatar a déploré l'aggravation de la crise politique, économique et sociale profonde, marquée par une dépréciation de la livre, des restrictions bancaires illégales et une paupérisation de la population, autant de facteurs qui rendent "la vie impossible", d'après lui.

"Dans les années soixante, le revenu per capita au Liban était l'un des dix premiers pays dans le monde", a-t-il dit. "Je ne veux pas m'étendre sur les raisons qui ont poussé le pays vers cette crise actuelle. Tout le monde les connaît. Toutefois la perte des économies des Libanais, notamment ceux de la classe moyenne, ajoutée à la chute de la monnaie nationale rendent la vie impossible", a déploré l'ancien responsable qatari. 

Le Liban est sans gouvernement depuis près de neuf mois, empêtré une impasse politique qui empêche la formation d'un gouvernement, en raison notamment d'un bras de fer politique entre le chef de l'État Michel Aoun, et le Premier ministre désigné Saad Hariri. Les deux hommes et leurs camps respectifs se rejettent la responsabilité du blocage.

L'ancien Premier ministre qatari Hamad ben Jassem al-Thani, dont le pays avait négocié l'accord de Doha ayant permis en 2008 l'élection du président Michel Sleiman, a estimé que la seule façon pour le Liban de sortir de la crise actuelle était un "dialogue" à la même table entre les différentes parties, et non des "médiations extérieures"."Pour que le Liban qui nous est cher sorte de...