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Pour Bassil, le drame du 4 août et le soulèvement d'octobre font partie d'une même "campagne" visant son camp

Pour Bassil, le drame du 4 août et le soulèvement d'octobre font partie d'une même

Le chef du Courant patriotique libre et député libanais Gebran Bassil. Photo d'archives AFP

Le chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil, a estimé jeudi soir que la double explosion du 4 août dans le port de Beyrouth et le soulèvement du 17 octobre 2019 contre la classe politique libanaise seraient, l'un comme l'autre, des éléments d'une même "campagne" visant le chef de l'Etat, Michel Aoun, et sa personne.  La double explosion du 4 août a été provoquée par un incendie qui s'est déclaré dans un hangar contenant 2.750 tonnes de nitrate d'ammonium, stockés sans précaution depuis 2014. Elle a fait plus de 200 morts et 6.000 blessés.

"Nous espérons que la nomination d'un nouveau juge d'instruction près la cour de justice permettra de mettre l'enquête sur la bonne voie et de découvrir la vérité sur ce qu'il s'est passé", a souligné M. Bassil, actuellement à Moscou, dans une interview à Russia Today. Il a appelé à ce que l'enquête ne se limite pas "à révéler qui a fait preuve de négligence professionnelle et a permis que le nitrate d'ammonium (qui a causé la déflagration, ndlr) reste stocké" dans le hangar numéro 12, "mais aussi qui a utilisé ces matières, les a cachées, les a fait sortir du pays en contrebande et surtout, ce qui est le plus crucial, qui a provoqué l'explosion".

Il a dans ce cadre estimé que le drame du 4 août "n'est pas sans lien avec les événements successifs qui ont eu lieu au Liban : l'isolement financier et économique du pays, la révolte financée par l'étranger qui a ciblé notre camp", en référence au président Aoun et à sa personne. A partir du 17 octobre 2019 et pendant plusieurs mois, des milliers de Libanais sont descendus dans la rue pour demander la refonte totale du régime et la fin de la corruption endémique dans le pays. M. Bassil avait été particulièrement visé par les slogans des contestataires. "Cette révolution nous a visés, voire assassinés, politiquement et a provoqué un effondrement soudain du Liban", a-t-il déclaré. Il a dénoncé une "campagne internationale" ciblant son camp, dans le cadre de laquelle aurait eu lieu la double explosion du 4 août. "Dès que la déflagration a eu lieu, nous avons été ciblés politiquement, le président Aoun et moi, comme si nous l'avions nous-mêmes provoquée", a encore regretté M. Bassil. 

Ces propos ont été critiqués sur les réseaux sociaux par certains internautes. 

Le chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil, a estimé jeudi soir que la double explosion du 4 août dans le port de Beyrouth et le soulèvement du 17 octobre 2019 contre la classe politique libanaise seraient, l'un comme l'autre, des éléments d'une même "campagne" visant le chef de l'Etat, Michel Aoun, et sa personne.  La double explosion du 4 août a été provoquée par un...